Après avoir concédé deux matchs nuls à domicile face au MCA puis à l'USMH sur le score blanc de 0-0, la JSK se devait de se racheter contre la coriace formation du Chabab de Batna pour tenter de se réhabiliter aux yeux de son fidèle et exigeant public tout en aspirant recoller au peloton de tête pour ne pas se laisser distancer dans la course au podium. Dès le coup d'envoi, la JSK va assiéger littéralement le camp batnéen et aurait pu ouvrir le score dès la troisième minute de jeu. Et pour cause : sur un corner bien botté de la droite par Redouani, le défenseur axial Berchiche reprend le cuir puissamment de la tête mais le gardien Belakhrouche était à la parade (4'). Cinq minutes après, c'est au tour de Mebarki d'adresser un tir puissant qui est dévié par Griche mais le gardien du CAB était bien placé (9'). Les visiteurs laissent passer l'orage et parviennent à redresser la tête après le premier quart d'heure pour s'en aller inquiéter dangereusement, et à trois reprises, le gardien Asselah. D'abord, sur une reprise instantanée, l'avant-centre Aribi ira frôler le poteau (18') avant de tenter un second essai sur un tir bien appuyé qui est repoussé par Asselah (21'). Deux minutes après, le revenant Hadj Aïssa, qui n'a rien perdu de sa verve, se signale aussi par une tentative des 25 mètres, mais Asselah veillait au grain (23'). Ça chauffait terriblement dans le camp kabyle et ce qui devait arriver arriva. Sur un corner joué "à la rémoise" entre Hadj Aïssa et Mesfer, l'avant-centre Aribi, bien placé à la limite des dix-huit yards, crucifie Asselah d'un tir foudroyant à ras de terre (26'). La JSK, alors piquée au vif, se porte résolument à l'attaque pour arracher trois minutes après, une égalisation signée Aiboud qui reprend victorieusement de la tête un corner de Mebarki (29'). Sur leur lancée, les Canaris auraient pu doubler la mise par Kherbache bien placé, mais son tir n'était pas bien dosé (41'). Pis encore, c'est le CAB qui aurait pu reprendre l'avantage sur une balle en profondeur de l'expérimenté Babouche mais Asselah réussit à sortir judicieusement de sa cage pour boxer admirablement la balle (43'). Après le repos, le CAB ose davantage et aurait pu surprendre, une fois de plus, la défense kabyle lorsque Griche prend de vitesse Redouani pour adresser un joli centre à ras de terre mais, Aribi ratait là une occasion en or (48'). La JSK reprend la direction des opérations et aurait pu scorer par deux fois, d'abord sur une reprise de tête de Aiboud légèrement au-dessus de la transversale (53') puis cette nouvelle tentative, encore de la tête, de Berchiche sur un corner de Mebarki mais son "heading" passe légèrement à côté (56'). Le CAB joue l'offensive à outrance et réplique par le remuant Hadj Aïssa qui rate incroyablement le cadre, à deux reprises, alors qu'il était bien placé (58' et 64'). Certes, Kamel Mouassa opère trois changements dans la dernière demi-heure de jeu, avec l'incorporation de Ziaya (60'), Medjkane (70') et Renaï (80') pour tenter de forcer la décision, mais il était dit que la JSK n'allait pas remporter sa première victoire à domicile, et ce, au grand dam de ses supporters en colère. Et lorsque le malheureux Boulaouidat s'emmêle les pinceaux dans les six yards batnéens pour rater l'immanquable à la 90e minute de jeu, l'on comprend alors que la JSK venait de boire de calice jusqu'à la lie. Mohamed Haouchine
