La journée nationale de la presse a été marquée cette année par une célébration quasi-officielle. Tous les premiers magistrats des wilayas ont été instruits de contribuer à cette célébration et à se joindre à cet événement institué par le président de la République. Aussi se sont-ils mis au difficile exercice de communication auquel ils ne sont pas habitués. Ils ont tous pris des engagements d'être à la disposition de la presse devenue désormais "un partenaire" important.
Bouira : la wilaya ouvre ses portes aux journalistes Ainsi, hier, la journée a été célébrée par les autorités locales, à leur tête le wali de Bouira, Mouloud Chérif, en organisant une cérémonie en l'honneur des journalistes locaux. Lors de son intervention, le wali a rappelé les sacrifices consentis par cette corporation, notamment lors des années de sang, pour que l'Algérie demeure debout. "Cette profession est loin d'être facile et je suis le premier à le reconnaître. Les journalistes sont l'un des piliers de notre société et ils sont un partenaire incontournable dans l'édification d'un Etat de droit", a-t-il indiqué. Interpellé par certains confrères à propos des difficultés rencontrées dans l'exercice de leur fonction, notamment l'éternelle problématique de l'accès à l'information, le wali de Bouira, s'est engagé à "ouvrir" les portes des administrations publiques et collectivités locales aux journalistes, afin de leur permettre de donner une information complète et crédible. "Des instructions fermes ont été données aux directeurs de l'exécutif, ainsi qu'aux chefs de daïra et aux P/APC de communiquer davantage avec les médias", a-t-il assuré. Dans le même sillage, il a affirmé son "attachement" à un partenariat "solide" entre les médias et ses services, ayant comme seul et unique objectif, l'intérêt général de la wilaya. Enfin, les services de sûreté de la wilaya de Bouira ont honoré les familles de journalistes disparus, tels que Nacer Haniche, Rekouche Lakhdar et Osmani Mohamed. Médéa : l'âme de Lakhdar Ezzine a plané sur la cérémonie La cérémonie abritée par la radio locale où l'âme du journaliste et poète Lakhdar Ezzine a plané sur l'exposition consacrée aux archives des écrits du défunt. Décédé en avril dernier à l'hôpital de Médéa, le journaliste a créé son propre titre Le Chroniqueur, hebdomadaire national, dont l'audience dépassait les frontières du pays, suscitant l'intérêt d'importantes personnalités politiques nationales et étrangères. D'ailleurs, Le Chroniqueur a pu s'imposer comme un titre important jusqu'à bénéficier de contributions d'hommes politiques, tout en parvenant à s'ancrer dans le paysage médiatique national et à recevoir des chroniques régulières de M. Michel Jobert. Les festivités de cette journée ont aussi été marquées par l'organisation d'un "forum" animé par la directrice de la radio où la parole a été donnée au wali qui n'a pas manqué de souligner le respect de la déontologie du métier par le journaliste et la crédibilité de l'information que celui-ci rapporte afin de promouvoir une image objective de la wilaya. "Le journaliste a la possibilité d'accéder aux sources d'information et rien ne l'empêche de disposer des chiffres ou des données nécessaires à son travail d'information en direction de l'opinion." Dans le sillage de son intervention, le wali annoncera la mise en place d'un prix qui sanctionnera les meilleurs travaux journalistiques, et ce, à compter de la prochaine célébration de la Journée internationale de la liberté d'expression. Par ailleurs, des médailles ont été décernées aux joueurs qui ont pris part à la rencontre de football qui a opposé les journalistes à leurs collègues de la Protection civile et de la police. Tamanrasset : portes ouvertes sur la presse locale À Tamanrasset, une série d'activités commémoratives a été ainsi au programme de cette journée marquée par la participation de plusieurs organes de presse toutes catégories confondues. Les journalistes et correspondants de presse de la wilaya ont, lors d'une émission organisée en leur honneur, été invités à exposer leurs problèmes et les difficultés rencontrées sur le terrain. L'absence d'une communication institutionnelle, le manque de réseau de distribution de journaux et les engagements non honorés quant à la réalisation d'une imprimerie offshore à Tamanrasset et l'équipement de la maison de la presse qui demeure toujours fermée, ont été remis au goût du jour par la corporation qui s'est permis de décrypter le message du président de la République et de revenir longuement sur les menaces qui pèsent sur ce métier noble. R. B./M. EL BEY/R. KARECHE
