Résumé : Quelques minutes après le coup de fil du ravisseur, la police apprendra à Racim qu'on venait de localiser l'appel. Le kidnappeur est filé et sera bientôt neutralisé. Le jeune homme reprend confiance. Narimène est encore sous le choc. Son mari la rassure, leur cauchemar prendra bientôt fin. Narimène prend un coussin qu'elle serre de toutes ses forces contre elle. -Pauvre bébé. Il doit être traumatisé par ce qui lui arrive. Racim passe une main sur son visage. -Nous le sommes aussi. Je n'oublierai jamais cet épisode de notre vie. Elle secoue la tête. -Nous vivons un véritable cauchemar, Racim. Quand tout cela prendra-t-il fin ? -Bientôt, je l'espère. L'heure qui suivra sera pénible pour le jeune couple. Le téléphone de Racim demeurait muet. Il ne voulut pas se hasarder à rappeler l'inspecteur qui l'avait contacté, mais sa patience était mise à rude épreuve. Enfin, la sonnerie du fixe retentit. Il se lève promptement et court au salon. Narimène, un peu chancelante, le suit. -Allô, inspecteur ? Un rire lui répondit. -Tu pensais me coincer, n'est-ce pas ? Cette fois-ci je n'appelle pas d'un taxiphone mais d'un portable. Pour te punir d'avoir encore une fois alerté la police, je vais prendre le petit et disparaître dans la nature. Vous ne le reverrez plus jamais. Un déclic, puis plus rien. Racim, livide et tenant à peine sur ses pieds, jette un regard à sa femme. -Que se passe-t-il, demande cette dernière d'une voix tremblante. Ils l'ont tué ? Racim secoue la tête. -Non. Mais il ne va plus nous recontacter. Il va prendre Choukri et disparaître encore une fois. -Non ! Quelqu'un frappe à leur porte. Titubant, Racim va ouvrir. Un policier en tenue et un autre en civil se tenaient sur les marches d'escaliers. -Racim. Nous avons localisé le malfaiteur. Reprenant confiance, le jeune homme demande d'emblée : -Où est mon fils ? -Toujours avec lui, mais il ne pourra plus nous échapper. Nous avons encerclé toute la périphérie. Voulez-vous nous accompagner ? -Bien sûr. Et comment ! Il revint vers Narimène qui se tenait telle une statue au milieu du salon et lui lance : -Je vais récupérer Choukri. Tu m'attendras ici ma chérie. Je reviens dans un instant. Sans lui donner le temps de riposter, il suit les policiers et referme la porte derrière lui. La forêt était encore plongée dans les prémices du matin naissant. On entendait quelques bruits de la nature et les cris de quelques animaux. Le fourgon de la police était stationné à quelques mètres d'une baraque de charbonnier. Quelques agents de sécurité étaient postés à l'entrée de la zone. Racim voulut courir vers la baraque, mais quelqu'un le retient. -Attendez ! Il ne faut jamais s'aventurer avec ces gens-là. Ils sont peut-être nombreux et pourront tirer sur nous ou tuer le petit. -Je ne veux justement pas qu'on fasse du mal à mon fils. Laissez-moi leur parler. -Nous ne pourrions pas vous laisser vous approcher de leur abri, sans être certains de les coincer un par un. Nous faisons de notre mieux pour récupérer le petit sain et sauf. Un coup de feu se fait soudain entendre. Le froissement des feuilles sèches sous les pieds, et le cri d'un hibou qui prend son envol indiquèrent aux inspecteurs que le ravisseur tentait de s'enfuir. On entendait des pas, puis le cri d'un enfant. -Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! À travers les arbres qui faisaient face, on voyait une ombre se faufiler. C'était le ravisseur. Il portait le petit Choukri qui gigotait dans ses bras, et criait. Racim avait les larmes aux yeux. N'y tenant plus, il se met à courir vers le malfaiteur. Quelques policiers, arme au poing, le suivirent. Une longue course s'ensuivra. Le jour s'était levé. Un petit soleil se dessinait dans le ciel, et quelques rayons commencèrent à illuminer la sortie de la forêt. On n'était plus très loin de la grande route. Le malfaiteur courait toujours, Racim et les policiers à ses trousses. Une longue course poursuite est entamée. L'entrée du village n'était plus très loin. Un inspecteur prend son talkie-walkie pour signaler le passage du ravisseur. Il donne son signalement à ses collègues du village touristique. La course continuait. L'enfant pleurait toujours. Ses cris guidèrent un moment les agents de sécurité, puis on n'entendit plus rien. (À suivre) Y. H.