L'intersyndicale autonome a décidé, hier, à l'issue d'une réunion marathon, au siège du Cnapeste, le retour à la protestation après les vacances scolaires d'hiver, soit à partir du 7 janvier prochain. Les membres de ce regroupement syndical ont convenu de se rencontrer à nouveau pour décider du timing et des modalités des actions à entreprendre, notamment des grèves cycliques, des rassemblements et des marches. Contacté hier, le SG du CLA, Achour Idir, a indiqué qu'"après analyse de la situation et dénonciation des atteintes à la liberté de l'exercice syndical, les syndicats autonomes ont décidé de reprendre la protestation à partir du mois de janvier". Selon lui, il a été ainsi retenu le principe du retour aux grèves cycliques, marches et rassemblements, "mais le timing et les actions à entreprendre seront décidés lors d'une réunion prévue le 7 janvier, soit après le travail de sensibilisation et la tenue des conseils nationaux des différents syndicats". Parce que, dit-il, "on est conditionné par les vacances scolaires et parce que, d'ici là, l'intersyndicale espère avoir une réponse à ses revendications". Pour sa part, le coordinateur national du Snapest, Meziane Mériane, a indiqué que "vu la situation particulière dans l'éducation, alors que c'est bientôt les vacances et la tenue des conseils de classe, il faut attendre la prochaine réunion pour annoncer la batterie d'actions qui seront entreprises par l'intersyndicale". "Toutefois, on prend acte, d'ores et déjà, de l'intervention du président de la République, mais on la juge très insuffisante et loin des attentes de la base. Ce que l'on peut dire, c'est que quelle que soit l'issue des travaux de la deuxième chambre du Parlement, on maintiendra notre position, à savoir le retrait de cette décision de supprimer des droits acquis en matière de retraite", a-t-il ajouté. Confirmant à son tour le rejet de la loi sur la retraite, le SG du Satef, Boualem Amoura, a expliqué qu'"eu égard à cette période de compositions pour les élèves, décision a été prise de ne pas perturber ces derniers et les enseignants concernés par les conseils de classe. Aussi, l'intersyndicale a décidé de surseoir à tout mouvement de protestation en attendant la prochaine réunion qui aura lieu le 7 janvier prochain". La protestation est toujours d'actualité, a-t-il indiqué, toutefois, en faisant état de l'appel fait à tous les autres travailleurs de se joindre au mouvement. Il a révélé ainsi la présence à la réunion du syndicat des postes et télécommunications, en plus du syndicat des imams, qui porte ainsi à 14 le nombre d'organisations adhérant à l'intersyndicale. Cette période sera aussi mise à profit pour la tenue des conseils nationaux des syndicats qui ne l'ont pas encore fait. "Avec les échéances électorales qui approchent, on s'est dit que pour que nos revendications aient un meilleur écho, il faut entreprendre des actions à l'approche des élections. Pour engager une action, il faut qu'elle soit étudiée à l'avance", a-t-il dit. Il révélera, dans ce sens, que "les travailleurs ne veulent pas d'une autre ponction sur le salaire du mois de décembre, après celles ayant eu lieu en octobre et en novembre". Ce qui exclut, de fait, la grève illimitée qui "viendra au moment opportun", a encore affirmé le responsable du Satef. Par ailleurs, et en sus de la demande introduite par certains syndicats pour disposer encore de temps avant d'engager de nouvelles actions de protestation, le syndicat des praticiens qui vient de tenir son congrès, a souhaité bénéficier d'un délai qu'il mettra à profit pour le dépôt de son dossier statutaire ayant sanctionné ces assises. Amar Rafa
