Les autorités locales avaient arrêté le projet de clôture de la filiale du groupe Cevital après que le permis eut officiellement expiré. Les travailleurs contractuels, engagés par la filiale du groupe Cevital pour ériger une clôture d'un terrain devant abriter le complexe touristique et immobilier à El-Meghra, dans la commune de Boukhelifa, à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, ont procédé, hier, à la fermeture de la RN9. Ils ont été soutenus dans leur action par les habitants de leurs villages respectifs. Les manifestants ont recouru à cette action musclée, suite au non-renouvellement de leurs contrats de travail (CDD), en raison d'une décision du tribunal de Béjaïa, jugeant l'affaire en référé, a ordonné à la filiale de Cevital "l'arrêt des travaux de clôture devant sécuriser la ferme Cevital El-Meghra". Devant l'absence de perspective aussi bien pour les contractuels, pour la plupart des pères de famille ou des chargés de famille, que pour les jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi, le recours à la protestation est jugé comme le moyen le plus à même d'aider leur cause. Ils recevront un soutien de poids, celui des habitants de leurs villages, lesquels vont recourir ensemble à cette action radicale, à savoir la fermeture de la RN9 de 6h à 11h du matin, obligeant les automobilistes empruntant cet important axe routier soit en direction du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, soit vers des wilayas de l'est du pays, à faire demi-tour ou à prendre leur mal en patience. En effet, le blocage de ce projet, qui pourrait créer des milliers d'emplois, fait s'envoler les espoirs des travailleurs qui attendaient de voir leur contrat de travail à durée déterminée (CDD) évoluer en un contrat à durée indéterminée (CDI). Pis encore, trouver des débouchés aux jeunes de la région relèverait de la gageure. Les autorités locales avaient arrêté le projet de clôture de la filiale du groupe Cevital après que le permis eut officiellement expiré. Une nouvelle demande a été introduite. Le terrain en question a fait l'objet d'une transaction, qui s'est effectuée auprès d'un office notarial, enregistrée au niveau du service enregistrement (les impôts) et publiée auprès de la Conservation foncière. Et pour dénouer ce conflit, dont les autorités locales se seraient bien passées, des représentants de la wilaya et des services de sécurité dont le commandant de gendarmerie, ont été dépêchés sur les lieux. Ils ont demandé notamment au représentant de Cevital de "reprendre l'activité, en attendant que le problème soit réglé définitivement". Cevital a accédé à cette demande, a-t-on confirmé, "bien que ses demandes, elles, se heurtent depuis quelque temps à des obstacles inexpliqués", a-t-on déploré. Pour rappel, le groupe Cevital a prévu un complexe touristique et immobilier sur un terrain de 182 hectares dans la région constituée d'une partie touristique comprenant des habitations de vacances, des hôtels, des appart-hôtels, des locaux commerciaux et d'une partie immobilière constituée de zone d'urbanisation pour des habitats collectifs et individuels ainsi que d'une zone d'urbanisation économique. M. Ouyougoute