Les statistiques de l'OMS figurant dans son rapport de 2016 montrent que l'incidence des cas de paludisme a diminué de 23% dans la région entre 2010 et 2015 et que la mortalité liée à ce fléau a baissé de 31%. L'année 2017 annonce l'avènement d'une nouvelle ère dans la prévention contre le paludisme. Le représentant de l'Organisation mondiale de la santé, Bah Keita, a, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le paludisme célébrée, récemment, par la DSP de Tamanrasset, annoncé que le tout premier vaccin contre cette maladie mortelle sera introduit prochainement dans le cadre du projet-pilote exécuté en Afrique subsaharienne. Selon M. Keita, le vaccin, appelé RTS,S, "va conférer aux jeunes enfants une protection, certes, partielle, mais efficace contre le paludisme". La phase expérimentale de ce nouveau vaccin, pouvant compléter l'ensemble des mesures de prévention, de diagnostic et de traitement déjà recommandées par l'OMS, représente un jalon important dans la lutte contre le paludisme, souligne-t-il, en invitant les pays des régions endémiques à renforcer cette dynamique de façon à consolider les acquis adoptés dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie technique mondiale de lutte couvrant la période 2016-2030. Il s'agit d'un schéma directeur qui retrace et décrit toutes les interventions et les mesures prioritaires que doivent prendre les pays concernés en proposant des approches stratégiques permettant d'accélérer le progrès vers l'élimination du paludisme en Afrique. Tout en félicitant les personnels de la santé publique de la wilaya de Tamanrasset pour leur motivation et leur inébranlable détermination, Bah Keita affirme que l'Algérie est résolument avancée dans sa stratégie de lutte contre le paludisme qu'elle compte éradiquer définitivement d'ici à 2018. Toutefois, la maladie demeure une priorité mondiale et régionale car elle continue de faire plus de 400 000 morts par an à travers le monde. La Journée mondiale de lutte contre le paludisme est donc l'occasion de renouveler l'engagement politique, mais également de continuer à investir en faveur de la prévention du paludisme et de la lutte contre cette épidémie. Les statistique de l'OMS, figurant dans son rapport de 2016, montrent que l'incidence de cas de paludisme a diminué de 23% dans la région entre 2010 et 2015 et que la mortalité liée à ce fléau à baissé de 31%. La région africaine, selon la même source, avait aussi évité le plus grand nombre de décès, soit plus de 94% à cette période. Notons que sur plus de 7 millions de cas estimatifs liés au paludisme évités entre 2001 et 2015, près de 6,5 millions concernent les enfants de moins de 5 ans. "Cette réalisation traduit la détermination exceptionnelle des individus et des communautés, ainsi que l'engagement des personnels de soin et de la santé à intensifier la prévention et la prise en charge des patients. Une stratégie essentielle de prévention contre le paludisme aura été l'intensification de l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticides." Il ressort du même rapport que depuis plus de 5 ans, près du double de la population à risque en Afrique subsaharienne a bénéficié de moustiquaires imprégnées d'insecticides. Le pourcentage des diagnostiqués a augmenté de 77% et la proportion des femmes enceintes bénéficiaires de traitement préventif intermittent pendant la grossesse a été multipliée par 5 dans 20 pays africains, indique M. Keita. Pour sa part, le directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Mesbah, a témoigné des progrès réalisés en matière de lutte contre cette maladie grâce à l'expertise et l'expérience dont dispose l'Algérie en s'appuyant sur l'Institut national de la santé publique et l'Institut Pasteur d'Algérie. "Nous disposons maintenant d'un cadre de coordination et de suivi à travers le comité national. Plus que jamais, nous sommes tous interpellés, et j'espère que forts de ces atouts, nous seront au rendez-vous pour faire de l'Algérie le premier pays de la région africaine de l'OMS à éliminer le paludisme et contribuer, ainsi, à la libération de l'Afrique de cette maladie pour le plus grand bénéfice de nos populations", a-t-elle déclaré. Il est utile de signaler qu'en 2016, la wilaya de Tamanrasset a, elle seule, enregistré 319 cas de malaria, a-t-on appris du chef de service d'infectiologie de l'établissement public hospitalier de Tamanrasset, Dr Elias Akhamok. Celui-ci à tenu à préciser qu'aucun cas de décès n'a été noté durant cette période. RABAH KARECHE