Le chanteur kabyle Moussa Karbache décédé le 27 mai dernier, à Paris, à l'âge de 53 ans, a été inhumé, hier, dans son village natal Tizemourine, dans la commune d'Akfadou, wilaya de Béjaïa. En dépit de la chaleur qui sévit en ce mois de Ramadhan, des milliers de personnes, venues des quatre coins de la Kabylie, ont tenu à rendre un ultime hommage à l'artiste disparu et à l'accompagner à sa dernière demeure. Le cimetière du village Tizemourine, qui grouillait de monde, hier, s'est avéré très exigu pour accueillir cette foule immense. Lors de la cérémonie de mise en terre, l'un des amis du défunt, le journaliste Kamel Zirem, en l'occurrence, a pris la parole pour prononcer l'oraison funèbre et rendre hommage à l'enfant prodige de l'Akfadou. "Moussa Karbache est l'un des piliers de la chanson kabyle. Il demeurera éternel. Qu'il repose en paix", a-t-il lancé, la voix tremblante d'émotion, devant une assistance nombreuse. Plusieurs chanteurs kabyles, dont Ammour Abdenour, Boudjemaâ Agraw, Idir Akfadou, Hamid El Ouagrani... ont assisté à l'enterrement. Du côté des officiels, seuls le directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa et le chef de daïra de Chemini étaient présents aux obsèques. Moussa Karbache a légué un riche répertoire composé d'une centaine de chansons, dont Ayellis Oukfadou (ô fille de l'Akfadou), Asfedh imetawen (essuie tes larmes), Mrahva Yeswen (soyez les bienvenus), Ugin adhahlun lejruh (les plaies ne guérissent pas)... KAMAL OUHNIA