La normalisation de la distribution de l'eau à Annaba a mis du baume au cœur des travailleurs du complexe sidérurgique, qui craignaient le pire pour l'avenir de leur outil de production, notamment après l'arrêt forcé d'un mois qui leur a été imposé par manque d'eau par leur direction. Un arrêt qui a été mis à profit par les responsables de Sider pour procéder à des travaux d'entretien et de maintenance afin de ne pas recourir à la mise au chômage technique, en attendant une alimentation normale en eaux industrielles des installations. Le directeur général du complexe, Chemseddine Maatalla, est le premier à se féliciter de cette "normalisation de la distribution des eaux". "L'opération de remplissage des deux réservoirs de 10 000 m3 chacun de Chaïba a commencé effectivement mercredi matin et elle se poursuit. Nous devons arriver jusqu'à 75 m de hauteur par rapport au niveau de la mer avec une pression supérieure à 3,5 bars avant de procéder au transfert des eaux brutes vers la station de traitement du site", assure-t-il, dans un entretien express à Liberté. "Il faudra ensuite, ajoute-t-il, 48h pour constituer une réserve interne de 310 000 m3 d'eau, qui servira à sécuriser le fonctionnement du complexe. Nous poursuivrons notre programme d'entretien préventif comme prévu jusqu'à la fin du mois de septembre. La mise à feu du haut fourneau devrait être entamée le 1er octobre si tout se passe bien et l'entrée en production se fera 10 jours après". Il nous confiera que tout ceci reste cependant conditionné par une alimentation en eau régulière et suffisante pour ne pas tomber dans les mêmes travers. "Nous avons discuté de tout cela avec la direction de l'ADE qui devra nous communiquer un programme détaillé, qui respecte scrupuleusement les paramètres débit et pression normatifs des distributions de l'eau vers le complexe durant le mois d'octobre et pour le reste de l'année", conclut Chemseddine Maatalla. A. A.