Une reprise du travail motivée, selon le communiqué dudit syndicat, après la synthèse des rapports des assemblées générales de ses sections syndicales au niveau des trois paliers. Le conseil de wilaya du syndicat autonome Cnapeste de Béjaïa a décidé le gel de son mouvement de grève illimitée, entamé le 27 novembre dernier et qui a paralysé la majorité des établissements scolaires de la région. En effet, à l'issue de la réunion de son conseil de wilaya, tenue avant-hier au lycée d'Oued Ghir, le Cnapeste a décidé de mettre fin à la grève en appelant ses adhérents à la reprise du travail pour hier. Une reprise du travail motivée, selon le communiqué dudit syndicat, après la synthèse des rapports des assemblées générales de ses sections syndicales des trois paliers. Dans son communiqué, le Cnapeste a tenu à expliquer son recours à la grève. "Les engagements non tenus de la direction de l'éducation, sa fuite en avant, le cumul des situations individuelles et collectives en souffrance, les lenteurs et les retards préjudiciables, la mauvaise gestion dans certains services de la direction de l'éducation, l'injustice commise à l'encontre des enseignants, le manque d'encadrement, ajoutés à cela la vétusté de certaines infrastructures scolaires, le manque de matériel pédagogique, la gestion opaque du parc logement et sa non-régularisation, le retard dans la mise en place du siège de la médecine du travail sont autant de griefs qui sont à l'origine de la colère des enseignants(es) et du climat délétère qui règne dans le secteur à Béjaïa", rappellent les rédacteurs du document. Et de souligner que "le Cnapeste Béjaïa, conscient et soucieux de la situation problématique que vit le secteur, a toujours œuvré par tous les moyens légaux dans le sens de la prise en charge des problèmes posés et la création d'un climat favorable pour le bon fonctionnement et la stabilité du secteur. Malheureusement, les responsables avaient tendance à verser dans l'ajournement et le statu quo". Autrement dit, la responsabilité du recours à la grève illimitée par ledit syndicat incombe aux responsables de la direction de l'éducation, d'autant plus que le Cnapeste, souligne-t-on dans le communiqué, "n'a ménagé aucun effort pour éviter l'option de la grève illimitée. Mais l'entêtement et les tergiversations des responsables devant des situations, pourtant urgentes, ont rendu cette option inévitable". Le conseil de wilaya du Cnapeste, qui se dit attendre le respect et la concrétisation des engagements de sa dernière réunion de négociations, le 6 décembre, avec sa tutelle avant la fin de l'année budgétaire, a pris acte "de la décision de Mme la ministre relative à l'envoi d'une commission d'enquête ministérielle à Béjaïa et attend que toute la lumière soit faite sur les dysfonctionnements et les abus signalés dans les différents services de la direction de l'éducation. Des mesures fermes allant dans le sens de mettre un terme à cette gestion approximative sont fortement attendues par les enseignants(es)". À rappeler que les membres du bureau de wilaya du Cnapeste ont été reçus, dimanche, par les membres de la commission d'enquête ministérielle à l'académie auxquels le Cnapeste a exposé ses doléances. Enfin, tout en saluant l'esprit de discipline et la large mobilisation de ses adhérents pendant cette grève, le Cnapeste "interpelle encore une fois le DE quant au respect et à la protection du droit de grève" et "à prendre en charge les attentes des élèves dans leurs apprentissages". Entendre par là, l'élaboration du calendrier des rattrapages des cours et celui des compositions de ce premier trimestre. L. OUBIRA
