L'organisation non gouvernementale Amnesty International (AI), qui milite pour la défense des droits humains, a établi son bilan 2017. Bien qu'elle juge ce dernier "globalement positif" en termes de mobilisation et d'actions menées pacifiquement, l'antenne de Béjaïa de l'ONG a, toutefois, souligné qu'elle trouve encore des difficultés pour exercer ses activités au niveau de la willaya et, plus singulièrement, dans les résidences universitaires. Les militants des droits humains disent avoir sillonné plusieurs régions et résidences universitaires de la wilaya de Béjaïa (Timezrit, Sidi-Aïch, Seddouk, Agueni Tezgui, Berchiche avec ses trois résidences, Targa Ouzemour, etc.), en mettant en place des stands pour recueillir des "signatures en faveur des personnes réprimées et emprisonnées" — c'est le cas notamment de blogueurs. Et auxquelles on écrit, explique-t-on, des lettres de soutien ou l'on envoie des photos de solidarité et enfin, pour lesquelles on organise des concours de dessin et un cross ayant pour thème "Courir pour les droits". L'antenne de Béjaïa a, en outre, contribué, a-t-on indiqué, "à des actions dénonçant pacifiquement les inégalités, comme sa participation aux rassemblements sur les réfugiés ou les violences faites aux femmes ou des interventions dans les radios estudiantines". On a également organisé "plusieurs formations et ateliers sur différentes thématiques concernant les droits". La section d'AI à Béjaïa est, par ailleurs, devenue un partenaire important, voire incontournable, de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, qui organise le Forum sur les droits humains. Laquelle activité a fait l'objet, deux années de suite, d'"interdiction sans motif de la part de l'administration de wilaya". C'est le cas aussi de l'université d'été de la même Ligue, qui a fait également l'objet de refus, toujours non motivé par l'administration. M. Ouyougoute