Résumé : Si l'Bachir propose à Mohamed de s'associer avec lui. Le jeune homme ne refuse pas, mais pose des conditions. Au final, chacun s'en sort à bon compte, y compris le jeune Ali, qui devra s'occuper du transport des marchandises. Il hausse les épaules sans terminer sa phrase. Mais Si L'Bachir avait compris : -Je vois...J'avais bien flairé en toi le fils de bonne famille. Que Dieu te garde et t'oriente toujours vers le bon chemin. Je vais donner moi-même du travail à Ali. Il aura la charge de transporter mes propres marchandises. Ainsi il n'aura pas à attendre ni au port, ni en ville, qu'on lui propose une course. Je possède une carriole que je n'utilise plus depuis la mort de mon cheval l'année dernière. -De ce côté-là le problème ne se posera pas, car je possède un cheval et... -Je sais. Je vais te proposer la location de ce cheval ainsi nous pourrions sceller nos efforts. -Non.... Si L'Bachir, ce cheval sera un outil de travail pour nous tous. Tu nous as rendu de l'espoir à moi et à mon ami. Je vais tout de suite le récupérer et te l'offrir, car je ne pourrais pas le garder longtemps avec moi. -Eh bien j'accepte, mais à condition qu'on se partage aussi la location de la carriole chaque fois qu'un commerçant sollicite nos services. -Eh bien le partage se fera plutôt avec Ali... -Avec Ali ? -Oui ... Il est bien plus dans le besoin que moi et puis c'est lui qui sera chargé du transport. -Bien....Je ne vais pas trop m'attarder là-dessus Mohamed. Ma foi, tu es plus têtu qu'une mule. Mohamed rit : -Accord conclu alors. Nous sommes prêts moi et Ali à entamer le boulot. Veux-tu qu'on commence tout de suite ? -Tout de suite ? Mais non. La journée est déjà bien avancée. Demain, Dieu y pourvoira. Nous nous rencontrerons dès les premières heures du matin au café. Ils prirent congé, et le deux jeunes gens se mettent à marcher en silence. Ils ne croyaient pas encore à leur chance, d'avoir pu dénicher un boulot aussi rapidement. Le hasard leur avait envoyé Si L'Bachir au bon moment. Ils étaient au centre-ville, et quelques femmes se retournèrent en riant sur leur passage. Mohamed est intrigué : -Pourquoi ces femmes se retournent-elles en riant et en lançant des regards ? Ali pouffa : -On voit que tu es encore un nouveau débarqué en ville Mohamed. Ces femmes te trouvent tout simplement à leur goût. -Quoi ? -Heu...Je ne sais comment t'expliquer.... Ces Européennes ont des mœurs différentes des nôtres. Elles sont bien plus libres que nos femmes, et quant un homme les attire, elles n'hésitent pas à le lui faire savoir à leur manière. -Tu veux dire qu'elles me font la cour ? -Oui...Tu leur plais Mohamed.... Ali riait toujours : -Est-ce que tu te rends compte au moins que tu es un très bel homme ? Mohamed ébauche un sourire en haussant les épaules : -C'est ce que disait ma mère. -Toutes les mamans trouvent leurs enfants beaux. Mais dans ton cas, le moins qu'on puisse dire, est que la nature a été généreuse avec toi...Elle t'a doté d'un physique des plus agréables et des plus attirants...Ton corps athlétique, tes yeux clairs et tes cheveux blonds, ne peuvent passer inaperçus auprès de la gent féminine. Le jeune homme lui fait un clin d'oeil : -Tu es un petit chenapan, Ali. Tu en connais des choses mon ami ! À ton âge c'est déjà un grand acquis. Il faut naître en ville pour avoir cet acquis. Mais je pense qu'aussi intelligent que tu es, tu vas bien vite me rattraper dans ce domaine, et même me dépasser... -Oui...Euh....Tu réalises Ali qu'on a un travail...Et un travail bien rémunéré ? Ali lève les yeux et regarde le jeune homme en face, en essuyant une larme qui venait de rouler sur sa joue : -Je te dois toute ma reconnaissance Mohamed. Sans toi, j'en serais encore à vagabonder à travers les ruelles de la ville pour dénicher un morceau de pain.... -Arrête. Ne dis plus rien....C'est le très haut qui voulait nous aider en mettant ce commerçant sur notre chemin. -Je...J'ai l'impression que tu en fais trop pour un voleur de ma trempe. (À SUIVRE) Y. H.