Deux extensions du Métro d'Alger reliant la Grande-Poste à la place des Martyrs et Haï El Badr à Aïn Naadja et la mosquée Ketchaoua, qui a subi des travaux de restauration, ont été inaugurées hier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l'Etat a, ainsi, procédé à l'inauguration de la nouvelle station de métro de la place des Martyrs où il a assisté à une projection vidéo détaillant les différentes étapes du projet d'extension du métro dans la capitale. Avec les deux extensions (Grande-Poste - Place des Martyrs et Haï El-Badr - Aïn Naâdja), le Métro d'Alger s'étend, actuellement, sur une longueur de quelque 18 km et se compose de 16 stations allant de la place des Martyrs jusqu'à El-Harrach, pour atteindre une distance de 35 km à la fin du projet. Grâce à l'entrée en service de la ligne Grande-Poste-Place des Martyrs (longue de 1,7 km) et celle d'Aïn Naâdja-Haï El-Badr (3,6 km), cinq nouvelles stations ont ainsi vu le jour. Avant l'inauguration de la station de métro de la place des Martyrs, située dans la zone de l'antique cité d'Icosium, dont des vestiges ont été découverts lors des travaux de réalisation du métro, le chef de l'Etat a visité une exposition mettant en avant un riche patrimoine archéologique retraçant les principales époques de l'histoire d'Alger. Des pièces de monnaie, des poteries et diverses mosaïques ornées de motifs polychromes trouvées dans ce site, y sont exposées. Le chef de l'Etat a, ensuite, présidé la cérémonie de réouverture de la mosquée Ketchaoua située à l'entrée de la Casbah. Considérée comme un monument historique classé au patrimoine culturel mondial de l'Unesco, la mosquée Ketchaoua a été fermée en 2008 après sa dégradation suite, notamment, au séisme qui a secoué Alger et ses environs en mai 2003. Les travaux de restauration de ce site ont été assurés par l'Agence turque de la coordination et de la coopération (Tika), avec l'apport d'entreprises et d'archéologues algériens, en vertu de l'accord signé en septembre 2013 par les autorités algérienne et turque. La construction de cette mosquée, une des plus célèbres d'Alger, remonte à plus de quatre siècles. Mélange de styles architecturaux romano-byzantin et arabo-turc, elle a été bâtie vers 1613 et agrandie en 1794. Elle a été transformée, pendant l'ère coloniale, en cathédrale, avant de retrouver sa vocation première, à savoir celle d'un lieu de culte musulman à l'indépendance du pays. Le président de la République était accompagné par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, celui de la Culture, Azeddine Mihoubi, et le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. R. N.