Le secrétariat du bureau politique du Parti des travailleurs, qui a tenu sa réunion hebdomadaire, hier, à Alger, a exprimé "sa surprise et son inquiétude suite à la lecture de la lettre attribuée au président de la République à l'occasion du 16 avril dans laquelle est précisé que le peuple algérien est sunnite..." Le parti de Louisa Hanoune considère, en effet, que "cette précision étrange, une première dans la politique algérienne, soulève bien des interrogations". Parce que, est-il souligné dans le communiqué qui a sanctionné la réunion, "l'Algérie, peuple et Etat, ne saurait s'impliquer dans les conflits communautaristes intermusulmans". Le PT, qui visiblement doute sur le fait que ce soit le président Abdelaziz Bouteflika le véritable rédacteur du message, indique que "le rédacteur de la lettre semble s'aligner sur la politique de l'Arabie saoudite qui cherche à dresser les pays de la région sur une base religieuse extrêmement dangereuse opposant les sunnites aux chiites". Il dénonce, d'ailleurs, "avec la plus grande vigueur l'agression impérialiste contre la Syrie, dénonce tous les valets arabes qui l'ont applaudie et considère que ‘les regrets' exprimés par le Premier ministre sont humiliants, car en rupture avec les traditions et principes de notre pays opposé aux agressions extérieures". De même qu'il dénonce "fermement la guerre barbare des armées ‘arabes' contre le peuple yéménite". Le PT considère aussi que "la déclaration du sommet de la Ligue arabe, qui incrimine l'Iran au lieu des agressions impérialistes et sionistes, est une caution à l'agression contre les peuples palestinien, syrien et yéménite, et participe du plan de GMO US qui vise à disloquer les nations et semer le chaos dans la région sur des bases religieuses ou ethniques". Et d'affirmer : "L'Iran n'est pas notre ennemi, les ennemis des peuples de la région et du monde sont les impérialistes et leurs laquais locaux." Enfin, pour le Parti des travailleurs, "le dernier sommet arabe vient confirmer que la Ligue arabe est devenue le repaire de la trahison et de la compromission. Par conséquent, y siéger c'est accepter le nivellement vers le bas de nos principes, l'aliénation de notre politique étrangère". Mehdi Mehenni