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Hend Sadi : "Tamazight doit être une langue d'Etat"
Il a animé hier une conférence au siège du RCD à Alger
Publié dans Liberté le 22 - 04 - 2018

L'auteur et animateur du Mouvement culturel berbère (MCB), Hend Sadi, était hier l'invité du bureau régional d'Alger du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a organisé une conférence sous le thème "Pour la mémoire et contre l'oubli", dans le cadre de la commémoration du 38e anniversaire du Printemps berbère, avril 1980.
Une rencontre qui a également connu l'intervention de l'ancien membre du HCA et animateur du MCB, Slimane Chabane, et la députée et secrétaire nationale du RCD, Lila Hadj-Arab. Après un bref historique sur l'évolution de l'enseignement et la cause amazighe depuis l'ère coloniale à nos jours, Hend Sadi, qui a abordé la récente officialisation de la langue des ancêtres dans le cadre de la révision de la Constitution en 2016, a considéré que la question autour de la transcription de tamazight était un "faux débat". "La question de savoir avec quel caractère il fallait transcrire tamazight n'a jamais empêché l'avancement du travail qui a été accompli par le passé. Parce que les problèmes techniques ont été réglés dans les années 1970, du temps de Mouloud Mammeri, lorsqu'il avait fait, après l'indépendance, de tamazight une langue d'enseignement. Le problème qui demeure aujourd'hui est plutôt d'ordre politique. Tamazight ne doit pas être seulement une langue officielle, mais une langue d'Etat", a-t-il soutenu.
Hend Sadi estime ainsi que la récente officialisation est plutôt "formelle", puisque les rédacteurs de la nouvelle Constitution, souligne-t-il, "ont inventé des artifices et des mécanismes" qui entravent plus qu'ils ne servent l'enseignement de tamazight. Parce que s'il y avait réellement une intention de généraliser la langue des ancêtres, explique le conférencier, la logique voudrait que "ce ne soit pas au citoyen d'apprendre la langue, mais à l'Etat d'utiliser la langue du citoyen".
Il cite, à ce propos, la première Assemblée du pays, au lendemain de l'indépendance, où aucun responsable n'était en mesure de tenir un discours en langue arabe. Pourtant, fait-il remarquer, "la langue arabe a été adoptée comme langue d'Etat...". Il rappellera aussi une anecdote, plutôt drôle, lorsqu'il était enseignant à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, pendant les années 1980 : "J'avais présidé une commission d'arabisation qui nous a été imposée, et lorsqu'au bout d'une année rien n'a été fait, un responsable de l'enseignement supérieur est venu s'expliquer avec nous sur ce qui n'allait pas. Il nous avait parlé de ‘moyens illimités' qu'il pouvait mettre à notre disposition, mais c'était surtout la volonté qui manquait, on ne voulait pas de l'arabisation." Hend Sadi estime, en effet, que s'il y a réellement une volonté de généraliser tamazight, "il y a lieu de mettre les mêmes moyens qui ont servi à l'arabisation".
Mehdi Mehenni


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