Onze pays d'Amérique latine réunis pour la première fois sur la crise des migrants vénézuéliens ont appelé, mardi, Caracas à accepter l'aide humanitaire pour faire face à cet afflux qui déstabilise les capacités d'accueil de la région. Le pouvoir chaviste a rapidement réagi, qualifiant cette réunion de "honteuse" et "écœurante", par la voix du président de l'Assemblée constituante Diosdado Cabello. Les représentants de ces pays réunis, pendant deux jours en Equateur, ont lancé un appel pour l'ouverture d'un mécanisme d'assistance humanitaire afin de soulager la crise, en portant une attention immédiate aux citoyens touchés, selon le texte, qui n'a pas été signé par la Bolivie, alliée de Caracas. La République dominicaine, seulement représentée par un conseiller de son ambassade, devait quant à elle signer le texte prochainement. Treize pays - Argentine, Bolivie, Brésil, Colombie, Costa Rica, Chili, Equateur, Mexique, Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine et Uruguay - participaient, depuis lundi, à cette réunion inédite, lancée à l'initiative du gouvernement équatorien. Le Venezuela, de plus en plus isolé sur le continent du fait de la politique du président socialiste Nicolas Maduro et des atteintes aux droits de l'homme dénoncées par son opposition ainsi que par l'Organisation des Etats américains (OEA), était invité, mais n'avait pas répondu présent. Les pays, dont certains sont touchés par l'exode massif de Vénézuéliens en raison de la grave crise économique qui affecte le pays, ont demandé à Caracas de garantir aux Vénézuéliens qui émigrent la possibilité d'obtenir une carte d'identité ou un passeport. Les participants sont également tombés d'accord pour s'entraider concernant leurs propres ressortissants présents au Venezuela. R. I./Agences