Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a demandé, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, une "dynamisation accrue" du développement des énergies renouvelables dont un important programme a été adopté il y a trois années. Cette demande du président de la République intervient au moment où le développement des énergies renouvelables marque le pas. Les investissements dans les EnR restent très marginaux comparés à l'objectif fixé dans le Programme national de développement des énergies renouvelables. Placé par le président Bouteflika au rang de priorité nationale, ce programme vise à préserver les ressources fossiles, à prolonger durablement l'indépendance énergétique du pays et à diversifier les sources de l'électricité. Le déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien sera accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que de l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie. Ainsi, l'énergie de sources renouvelables devrait représenter 27% de la production globale d'électricité en 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité. Cet objectif permettra de réduire plus de 9% de la consommation d'énergie fossile à l'horizon 2030, d'économiser 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans. Jusqu'à présent, le secteur a réalisé plus de 400 MW à partir d'énergies renouvelables et s'apprête à lancer un appel d'offres national pour la production de 150 MW d'électricité à partir de sources renouvelables avec des capacités d'industrialisation locales. Saïd Smati