Lors de la séance plénière consacrée aux questions orales à l'APN, deux députés se sont insurgés contre la frugalité des repas servis dans les cantines scolaires. Ils ont estimé l'allocation de 45 DA dans la région nord et 55 DA dans le Sud, par élève inscrit en régime de demi-pension, est insuffisante pour servir un repas chaud et équilibré. Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a évité de polémiquer sur la qualité de la prestation des cantines scolaires, gérées, depuis janvier 2017, par les APC. Il a formulé sa réponse sur la base de données générales qui ne sauraient être contestées, car non vérifiables. Il a, à ce titre, indiqué qu'une enveloppe budgétaire annuelle de l'ordre de 26,5 milliards de dinars, en sus d'une aide financière de la Caisse de solidarité des collectivités locales, est allouée à la restauration de 3,7 millions d'élèves du cycle primaire. Coincée par la même question, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a rappelé que le tarif du repas est fixé sur la foi d'un arrêté interministériel, signé conjointement par le département de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, celui des Finances et celui mis sous sa propre tutelle. Prix correct ou insuffisant ? Autant que son collègue Noureddine Bedoui, elle n'a émis aucun avis sur le propos, soulignant que les écoles ne disposent pas de l'autonomie financière. Elle a rappelé, alors, comme pour jeter la balle hors de son camp, que des ressources financières considérables ont été engagées dans la rentrée scolaire 2018-2019, par le département de l'Intérieur. "Il a consacré une importante enveloppe budgétaire, environ 76 milliards de dinars, à la gestion des écoles, destinée à l'équipement des établissements en appareils de chauffage, en climatiseurs, en cantines scolaires, en transport scolaire, en sus des opérations de formation et de recrutement massif de travailleurs et de 45 000 agents, dont des cuisiniers". La ministre de l'Education nationale a souligné que 95% des cantines scolaires avaient ouvert leurs portes aux élèves, le 23 septembre, et 80% de ces cantines servaient des repas chauds. "Les écoles primaires ne disposant pas de cantines scolaires peuvent bénéficier, en vertu du décret exécutif publié en 2018 fixant les dispositions applicables aux cantines scolaires, des prestations d'une cantine scolaire centrale", a-t-elle précisé. S. H.
