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Présentation de l'ouvrage "Traduire Assia Djebar"
stand Sedia au sila
Publié dans Liberté le 04 - 11 - 2018

À l'occasion de la parution de cet ouvrage collectif, les éditions Sedia ont organisé dans le cadre du Sila, une rencontre avec Amel Chaouati, fondatrice de l'association Les amis d'Assia Djebar et la traductrice espagnole Luisa Etxenike.
Les éditions Sedia viennent de publier l'ouvrage collectif "Traduire Assia Djebar", sous la direction d'Amel Chaouati. Dans la 4e de couverture, il est mentionné qu'en "Afrique, en Asie, en Europe et Etats-Unis, des traducteurs ont choisi de réécrire, dans leur propre langue, les œuvres d'Assia Djebar et devenir ainsi sa voix". Comment ont-ils procédé ? De quelle manière ont-ils pu contourner les difficultés liées au style poétique et au contexte socioculturel et historique de l'écrivaine ? Sur ces interrogations, Amel Chaouati "tente de répondre à ces questions grâce à la contribution de ses traducteurs mais aussi des universitaires et des éditrices qui évoquent ensemble l'écrivaine dans la langue de l'autre".
Afin de présenter cette œuvre, raconter les motivations de sa création, la maison d'édition a organisé dans le cadre du Sila, une rencontre avec Amel Chaouati, fondatrice de l'association les amis d'Assia Djebar aux côtés de la traductrice espagnole Luisa Etxenike et l'universitaire Fatma-Zohra Ferchouli. Cette rencontre, modérée par la journaliste et critique littéraire Sara Kharfi, a tourné autour de la naissance de ce projet et sur la singularité de l'écriture de l'académicienne. Dans son intervention Amel Chaouati a expliqué que l'origine de cette thématique sur la traduction a été "imposée au fur et à mesure". Pour l'intervenante la lecture de Djebar était particulièrement "bouleversante". À cet effet, elle s'est interrogée sur quelle façon "le lecteur algérien pouvait recevoir ses œuvres et de quelle manière les traducteurs étrangers allaient se saisir ses textes pour traduire certains passages qui paraissaient très spécifiques à la société algérienne ?" Sur ces interrogations, la conférencière a expliqué que l'auteure de "La soif" a tenté dans ses écrits de "traduire certaines expressions, certains proverbes. Et je me suis rendue compte qu'elle avait aussi un certain besoin de de les traduire en français". D'ailleurs, quand l'auteure a rencontré les différents lecteurs de Djebar, elle a remarqué qu'ils "n'étaient pas forcément algériens, mais partageaient la même sensibilité, et la même lecture". Alors que les lecteurs algériens "n'arrivaient pas à s'identifier à cette écriture ni à cet univers romanesque". Suite à ces conclusions, Amel Chaouati a ressenti le besoin de réaliser cet ouvrage car "il me semblait vraiment nécessaire. Cette thématique permet l'ouverture vers l'autre".
Concernant la singularité de l'écriture de Djebar, les conférencières ont indiqué qu'elle avait la particularité de "retranscrire l'oralité algérienne dans la langue française". D'ailleurs, elle n'était pas "considérée comme une écrivaine d'expression française classique car il y a la langue orale algérienne qui fait éruption dans la langue française", et selon Mme Chaouati, cette démarche permettait à la langue française d'être "intégrée dans la culture de l'autre (algérienne)". Cette manière de traduire a par ailleurs permis la "rencontre entre ces deux langues qui semblent disparates au départ, créent une singularité dans l'écriture". Pour l'intervenante, "l'écrivaine est une archéologue qui va creuser très loin dans l'écriture pour essayer d'atteindre une certaine universalité de la langue avec toutes les limites". Cette "barricade" a généré une certaine "frustration" et "colère" chez Assia Djebar car "sa langue maternelle ne suffit pas pour exprimer certains tabous et interdits alors elle utilise la langue française. Et cette situation la prive d'une partie de soi". Pour sa part, la traductrice Luisa Etxenike a évoqué dans sa communication l'"hypersensibilité linguistique" chez le lecteur espagnol. Car "nous avons quatre langues officielles, et cela permet un passage facile d'une langue à une autre". À ce propos, elle souligne que cette hypersensibilité "s'approche de l'œuvre d'Assia Djebar dans les rapports de force d'une langue à une autre, dans la séduction, la sonorité. En fait, le lecteur espagnol est bien entraîné dans toute sa complexité. Aussi, la traduction en espagnol n'est pas comme dans les autres langues car elle est imprégnée de l'arabe". En effet, pour Luisa Etxenike, l'écriture d'Assia Djebar est comme un "jeu de poupées russes". "On retrouve dans la petite, le berbère ; après l'arabe ; enfin le français qui porte tout cela vers la surface". Enfin pour conclure, la traductrice a signalé que pour la traduction de Djebar, ce n'est pas seulement "traduire les textes mais d'entreprendre toute une démarche poétique et littéraire. Tous les enjeux des rapports aux langues se trouvent dans son œuvre".
H. M.


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