La récolte du miel se fait par différents procédés. Avec les projets de l'Ansej, dont ont bénéficié une dizaine de jeunes, l'apiculture exige des techniques modernes dans l'élevage de ces insectes, bénis pour ceux qui ont la chance d'en tirer profit. On sait qu'elles sont exploitées dans le but de la récolte du miel et de la cire. L'apiculteur fournit à la colonie d'abeilles le logement approprié : la ruche. Les ruches regroupées en un même endroit constituent un rucher. Cette méthode repose essentiellement sur l'utilisation de ruches à cadres mobiles et permet d'agrandir ou de réduire à volonté le volume dont disposent les abeilles, d'examiner tous les rayons sans perturber la colonie, de créer facilement des essaims artificiels, de changer les reines âgées ou défectueuses, d'extraire le miel par "centrifugation" sans détruire les rayons, d'agir efficacement sur le développement de la colonie, de déplacer les ruches d'une région à une autre pour une meilleure utilisation des ressources mellifères. Ces avantages importants compensent largement les investissements nécessaires. L'utilisation des ruches à cadres mobiles permet de récolter le miel dans de bonnes conditions d'hygiène, ceci sans tuer les abeilles, de contrôler l'état sanitaire des colonies et d'intervenir chaque fois que nécessaire. Cette méthode est très appréciée par ses amateurs pour lesquels elle constitue soit une distraction, soit une activité secondaire rentable. Sur l'autre rive, on retrouve l'apiculture traditionnelle qui consiste à recueillir les essaims naturels et à les loger dans des ruches à rayons fixes dont le volume n'est pas modifiable. À la fin de la saison active (octobre/novembre), lorsque les abeilles ont amassé suffisamment de provisions, elles sont sacrifiées (généralement par de la fumée) la ruche est alors vidée de son contenu, le miel est séparé de la cire par pressage (miel de presse). L'apiculteur conserve à l'automne au moins la moitié de ses ruches, de telle sorte que les essaims naturels du printemps suivant rétabliront l'effectif normal. Il existe une variante : les abeilles ne sont pas sacrifiées ; l'apiculteur prélève chaque année quelques rayons de miel au moyen d'un couteau spécial, généralement au début du printemps. L'apiculture traditionnelle est aujourd'hui en voie de disparition, et rares sont les gens qui pratiquent naturellement cet héritage passionnant. À ce sujet, un apiculteur prenant grand soin de ses ruches dira : "J'ai trouvé mes ancêtres élevant ces insectes, donc je dois suivre leurs traces, l'élevage moderne ne me séduit pas, puisque je me suis habitué à la pratique traditionnelle." E. Yacine