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Gilles Manceron : "Ces excuses sont bien tardives"
Reconnaissance française sur la torture de Maurice Audin
Publié dans Liberté le 06 - 11 - 2018

L'historien spécialiste du colonialisme français, Gilles Manceron (né en 1946), a animé, dimanche, une conférence à la 23e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila), autour de la disparition de Maurice Audin et la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français. Effectivement, Emmanuel Macron a reconnu, le 13 septembre dernier, que le mathématicien français, militant de la cause nationale, a été torturé par des militaires, qui l'avaient arrêté à son domicile. Et sa mort a été "rendue" possible par un système légalement institué qui a favorisé les disparitions. À ce propos, l'historien a martelé : "Ces excuses sont bien tardives." Et de poursuivre : "Depuis le temps de cet assassinat, ses enfants ont vécu ce qu'ont vécu des milliers d'Algériens : l'absence d'un père." Gilles Manceron est ainsi revenu sur la vie de la famille Audin, composée de Josette, l'épouse, et leurs trois enfants. "Ils avaient une fille et deux garçons, Pierre avait quelques mois et son frère a mis plus tard fin à ses jours", a-t-il déploré. Tout en expliquant que c'était le cas de beaucoup d'enfants, "héritiers du drame qui a frappé leurs familles". L'historien a, au cours de sa conférence rappelé, l'attachement des Audin à la liberté de l'Algérie. "Cette famille qui se voulait algérienne était favorable à l'indépendance de l'Algérie et elle espérait que le pays devienne plurielle à la fin de la colonisation."
Gilles Manceron a entre autres abordé le rôle politique de l'université française, qui a octroyé le titre de Docteur à Maurice Audin, bien après sa disparition. "Il y a avait un autre cas, celui de Ali Boumendjel, c'est le seul qui a fait du bruit en France", a-t-il regretté. Et d'ajouter : "Les autres étaient des gens qui disparaissent dans le silence et qui pourtant étaient raflés en masse pendant la bataille d'Alger en 1957." L'historien a par ailleurs rappelé le rôle de Josette Audin et son combat pour la vérité, pour faire connaître "son cas". Néanmoins, il y a bien d'autres cas inconnus, d'où le rôle du site 1001autres.org, une plateforme créé par l'Association Maurice-Audin et "histoire coloniale.net", mise en ligne au lendemain de la déclaration de Macron, pour faire connaître la vérité sur le sort des nombreuses victimes de disparitions forcées durant cette guerre. Ces notices portent sur des personnes enlevées et séquestrées à Alger, en 1957, dont les proches ont cherché à avoir des nouvelles et dont certaines ne sont jamais réapparues. Leur nombre ne manquera pas de s'accroître lorsque d'autres cas documentés seront signalés au site.
Imène AMOKRANE


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