L'inflation et l'augmentation des prix des produits de large consommation et des charges que subissent les familles algériennes aux revenus modestes alimentent le mécontentement social. Les pères de famille ne touchant à peine que le revenu minimum, des retraités, dont la pension ne dépasse guère 12 000 DA, le ressentent particulièrement, eux qui doivent se priver de l'essentiel, y compris de soins dans certains cas. Dans ce contexte marqué aussi par l'augmentation du chômage et de l'emploi précaire, des syndicats autonomes, notamment ceux de la Fonction publique (Snapap et Cgata), ont lancé, depuis peu, une campagne sur les réseaux sociaux et sur les lieux de travail pour revendiquer une augmentation des salaires et du SNMG, "compte tenu de la chute du pouvoir d'achat et de la valeur du dinar", avons-nous appris auprès des initiateurs de la campagne. Pour ce faire, des actions sont prévues, comme des conférences, mais aussi des arrêts de travail. Dans le document, les initiateurs de cette campagne ont fait un calcul précis du coût de la vie pour une famille algérienne de 5 personnes. Un minimum vital comprenant plusieurs chapitres comme le logement, la scolarité, le transport, les soins, l'habillement nécessiterait un montant mensuel de plus de 76 000 DA. Ce qui, de loin, est supérieur au revenu de la majorité des salariés. D. LOUKIL