De manière globale, le réseau routier à travers la wilaya laisse à désirer. La wilaya de Bouira vient de bénéficier d'une enveloppe budgétaire de 6 milliards de dinars pour la réhabilitation des routes nationales et divers chemins de wilaya, a-t-on appris auprès de la direction des travaux publics (DTP) locale. Ainsi et selon lesdits services, Bouira a bénéficié d'un montant de 250 millions de dinars dans le cadre du programme étatique annuel destiné à la réhabilitation des routes nationales de la wilaya, notamment les RN 5, 8, 30 et 33. En outre, ce programme inclut également la réfection des chemins de wilaya (CW) 21, 93, 62 et 127. Cela fait plus de trois ans que la wilaya, à cause de la crise financière, n'a pas été dotée d'un tel budget pour le secteur des travaux publics, précise la DTP locale. Ainsi, le CW 21, reliant la commune d'El-Hachimia (sud-ouest de Bouira) aux localités voisines Gora et Ouled El-Hadj Ali, se trouve dans un état de dégradation avancée. En effet, les routes menant vers les diverses localités de la région sont jonchées de nids-de-poule et de crevasses. Leur réhabilitation sera une bouffée d'oxygène. Idem pour le CW 93 reliant Guerrouma à Lakhdaria. De manière globale, le réseau routier à travers la wilaya de Bouira laisse à désirer, même si la DTP de Bouira indique que sur les 2995,74 km de routes que compte la wilaya, 78% sont "excellents à moyens". Et seulement 22% sont jugés mauvais. Ainsi, sur 459,77 km de routes nationales, 389,07 km sont, d'après cette direction, en excellent état, soit un taux de 85%, et 70 km sont dégradés, soit 14%. Pour ce qui est des chemins de wilaya, 715 km sont considérés comme "excellents", soit 76% du total. Néanmoins, la réalité du terrain contredit ces chiffres. En effet, plusieurs axes routiers ont été entièrement éventrés, offrant à certaines municipalités, telles que Lakhdaria, M'chedellah, Sour El-Ghozlane ou encore Bordj Okhris, un visage des plus hideux. Les nids-de-poule et autres crevasses y sont légion. D'ailleurs, la commune de Bouira est surnommée à juste titre la ville aux 1001 crevasses. Ainsi, du côté de la déviation de la cité des 2x100-Logements, laquelle conduit vers la sortie ouest de Bouira, on dénombre pas moins d'une dizaine de crevasses. Les automobilistes, sous peine de laisser leur châssis sur le bitume, sont contraints de rouler en première et de slalomer entre les divers trous béants qui jalonnent cette route. Du côté de l'avenue principale de la ville de Bouira, des cavités assez profondes se sont constituées, donnant à ce boulevard des allures de "champ de mines". À titre indicatif, depuis 2005, le secteur des travaux publics à Bouira a consommé plus de 45 milliards de dinars pour un résultat plus que discutable. RAMDANE BOURAHLA