Déterminés à faire aboutir leur plateforme de revendications, les employés de la direction des impôts de la wilaya de Tamanrasset, ne lâchant pas prise, entament leur 8e jour de grève. Les employés mécontents dénoncent le silence coupable de la direction générale des impôts et l'indifférence des autorités compétentes quant à la résolution de cette situation problématique qui a atteint le point de non-retour. Les grévistes exigent le départ du directeur local des impôts, car, d'après eux, il est "pour beaucoup dans le pourrissement du climat professionnel dans cette administration fiscale livrée au diktat des scribouillards inqualifiables eu égard à la nature des sanctions infligées au personnel et aux exactions répétitives que le responsable mis en cause tend à banaliser au détriment des lois de la République". Les protestataires ne veulent pas renoncer à leur action et ne comptent pas en démordre si les autorités concernées continuent de faire la sourde oreille, menacent-ils en affichant une détermination inébranlable à soutenir les deux employés suspendus, le 24 janvier dernier, par la direction locale, malgré le "vil geste" de la section syndicale affiliée à l'UGTA qui a, dans une déclaration rendue publique le 31 janvier, lâché les grévistes en se démarquant de leur action que ce syndicat avait pourtant soutenue au départ. Du côté de l'administration, c'est la coercition qui prime et les sanctions marquant le langage du directeur qui n'a toujours pas trouvé la bonne formule pour se dépêtrer du guêpier de la contestation. Cependant, ce qui s'est passé au service de l'inspection des impôts de Sersouf, où l'on a procédé à la suppression de la base data relative aux dossiers fiscaux des entreprises et professions libérales, dont le nombre dépasse 15 000, est de nature à privilégier l'acte de "sabotage" impliquant les employés suspendus à titre conservatoire. "Ces actes ayant conduit à paralyser totalement la structure par la perte des données conservées depuis très longtemps ont retardé notamment la production de statistiques et le report de l'opération de séparation de compétences pour l'opérabilité des centres de proximité des impôts (CPI) et des centres des impôts (CDI) prévue pour le 1er mars prochain", explique-t-on à la direction, en précisant que cette opération a connu avant cette date une avancée importante, d'où l'obligation de reprendre un travail de longue durée non moins pénible. Et d'ajouter qu'aussitôt l'incident survenu, deux enquêtes administratives ont été enclenchées. La première enquête portant sur l'expertise de l'outil informatique endommagé, confirme "la thèse d'un acte prémédité exécuté sans regrets par un professionnel". La deuxième enquête, portant sur la responsabilité administrative du personnel du service affecté, confirme l'implication des employés suspendus, apprend-on de même source. RABAH KARÈCHE