L'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT) de Bouira, est au cœur d'un scandale de détournement de deniers publics. R. B., un de ces membres, a été placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction chargé d'enquêter sur cette affaire qui remonte, selon nos informations, à l'automne 2018. En effet et selon des sources proches du dossier, le scandale a éclaté en septembre dernier, lorsqu'un fonctionnaire de la Direction de l'administration locale (DAL) de la wilaya de Bouira, avait été pris "la main dans le sac" par les services enquêteurs. Ce fonctionnaire indélicat a été soupçonné d'avoir détourné pas moins de 380 000 DA, soit 38 millions de centimes puisés du Fonds d'indemnisation des victimes du terrorisme (Fivat). Au cours de l'enquête, il s'est avéré que ce membre de l'ONVT avait déjà perçu une partie de cet argent détourné. Cependant, nos sources ne mentionnent pas le montant exact, mais affirment qu'il avoisinerait les 100 000 DA. Actuellement l'instruction suit son cours et les deux prévenus, sont en détention provisoire, précise-t-on. Concernant le procédé du détournement et selon nos informations, il n'était pas extrêmement élaboré, puisque le fonctionnaire mis en cause, au lieu de verser les indemnités dans le compte CCP des victimes du terrorisme, effectuait discrètement des versements par "petite dose" au profit de sa famille et de ses proches. Le membre de l'ONVT local a, selon des sources sûres, succombé à la tentation et consenti à fermer les yeux sur ce genre de pratique et s'est même permis de prendre une "part du gâteau". Comble de l'ironie, ce membre actif de ladite association accusait, dans les colonnes de la presse, les autorités locales de "retard" dans le versement des indemnités perçues par les victimes de la décennie noire. R. B.