Les quelque 165 conducteurs et aide-conducteurs de train dépendant de la direction régionale d'Annaba observent une grève illimitée depuis mercredi, paralysant toute l'activité ferroviaire sur la ligne minière, qui part de la ville côtière jusqu'à Tébessa. Ce mouvement, qui a été déclenché afin d'attirer l'attention de la direction générale de la SNTF et du ministère des Transports sur les conditions socioprofessionnelles des personnels de traction, est suivi massivement par les conducteurs du dépôt principal de Souk-Ahras et par ceux des réserves d'Annaba, d'Oued Keberit et de Tébessa, affirment des sources syndicales. Ainsi, aucun train de transport de minerai de fer, de phosphate ou de carburant n'a été assuré depuis mercredi, soit un manque à gagner de 7 000 tonnes/jour pour la société, sans parler des retombées économiques négatives que cette grève occasionne aux clients traditionnels de la SNTF. L'un des syndicalistes que nous avons pu contacter indique que ses camarades sont déterminés à poursuivre leur mouvement de grève jusqu'à satisfaction totale de la plateforme de revendications qu'ils ont soumise à leur direction régionale. "Nous demandons la revalorisation de nos primes et avantages de poste, qui ne sont pas en adéquation avec les efforts que les agents de traction fournissent quotidiennement dans la douleur et malgré toutes les difficultés d'ordre matériel qu'ils rencontrent. Nous n'avons même pas pu discuter de ces revendications avec le directeur régional, qui refuse de se réunir avec nous pour trancher ces problèmes depuis le début de l'année 2017", s'indigne ce représentant du partenaire social. Aux dernières nouvelles, le mouvement de grève se serait étendu aux conducteurs et aux aides-conducteurs de train des unités de Constantine et d'Alger, lesquels menacent de bloquer les trains de voyageurs. A. Allia