En l'absence de réaction de la part de leur hiérarchie à leur plateforme de revendications, les conducteurs et aides-conducteurs de train relevant du dépôt principal de Souk Ahras et ceux des réserves de Annaba, Oued Keberit et Tébessa observent encore le mouvement de grève qu'ils ont entamé le 13 février. N'ayant pas été invités à négocier une sortie de crise avec la direction régionale de la SNTF de Annaba, les représentants syndicaux des 165 conducteurs et aides-conducteurs de train concernés par ce conflit dénoncent l'attitude de la direction générale de l'entreprise, qui ne tient pas compte des pertes énormes engendrées par ce mouvement. Ils rappellent à qui veut les entendre que le déficit pour la société avoisine 7000 t/j, sans parler des retombées économiques négatives que cette grève occasionne aux clients traditionnels de la SNTF, que sont Naftal et les deux complexes industriels de Sider et Fertial, pour ne parler que de ceux-ci. Les protestataires réclament la satisfaction de 25 revendications d'ordre socio-professionnel, notamment l'amélioration de leurs conditions de travail, qualifiées de précaires, le bénéfice de primes et avantages et surtout le départ du directeur de l'unité de matériel de traction et de son staff. Ils envisagent d'organiser un sit-in dans les tout prochains jours devant la direction générale de la SNTF à Alger. Tout en assurant qu'ils sont déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction de leur mouvement, les grévistes exigent l'ouverture d'une enquête sur les dépassements de la direction et le retrait des poursuites judiciaires engagées par la direction régionale SNTF à l'encontre de leurs représentants syndicaux.