La Russie a bloqué, dimanche soir, au Conseil de sécurité de l'ONU le texte d'une déclaration appelant les forces du maréchal libyen Khalifa Haftar à arrêter leur avancée vers Tripoli. La délégation russe avait demandé que cette déclaration formelle du Conseil appelle toutes les forces armées libyennes, et pas seulement celles du maréchal Haftar, à cesser le combat, selon les sources diplomatiques. Mais dans le cas des évènements actuels, l'agresseur est Khalifa Haftar qui, sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, a lancé une opération militaire visant uniquement le contrôle de la capitale Tripoli, aux fins d'imposer son autorité sur tout le pays, violant de fait tous les engagements qu'il a pris avec le président du GNA, Fayez al-Serraj. Si la capitale libyenne est contrôlée par des milices, dont certaines se réclament proches du GNA, la situation ne méritait pas le lancement d'une telle opération que les soutiens égyptiens, saoudiens, russes et émiratis soutiennent activement, sur le plan diplomatique et logistique, malgré l'embargo imposé sur les armes par l'ONU et qu'aucune partie libyenne et étrangère n'a respecté, dont la Turquie et le Qatar qui fournissent des armes et des minutions aux milices dirigées par la mouvance des Frères musulmans. L. M.