L'embargo américain sur le pétrole vénézuélien est entré en vigueur hier, interdisant à toute entreprise américaine d'acheter du pétrole à la compagnie pétrolière publique PDVSA ou l'une de ses filiales, et à toute entité étrangère d'utiliser le système bancaire américain pour se fournir en or noir vénézuélien. C'est l'une des mesures annoncées par le président Donald Trump pour renverser le gouvernement vénézuélien au profit de l'opposant Juan Guaido, président par intérim autoproclamé et reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont la plupart de ceux d'Amérique du Sud. Washington a mis vendredi le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza au ban du système financier international (en dollars). Ses éventuels avoirs aux Etats-Unis ont été gelés par le Trésor américain, qui a placé le diplomate sur sa liste noire des sanctions financières. Le Venezuela exportait fin 2018 un demi-million de barils par jour vers les Etats-Unis, et trois quarts de ses revenus pétroliers provenaient de clients américains. La filiale américaine de PDVSA, Citgo, possède des raffineries, des oléoducs et des participations dans des terminaux pétroliers sur le sol américain, et des milliers de stations-essence portent l'enseigne Citgo sous statut de franchise. Washington a gelé les fonds aux Etats-Unis de Citgo, confiant leur contrôle à Juan Guaido. Celui-ci a nommé une nouvelle direction à la tête de la filiale américaine, laquelle peut ainsi continuer à fonctionner. R. I./Agences