Ils sont d'ailleurs nombreux et sont utilisés par les fellahs comme raccourci, au risque de leur vie. La direction de la Société nationale des chemins de fer (SNTF) vient d'achever son projet de rénovation, de modernisation et de réhabilitation de la ligne ferroviaire Aïn Témouchent-Oran sur une distance de 40 km. Les travaux de ce projet d'envergure, qui fait partie d'une série de mesures tendant à améliorer la qualité des prestations de services, notamment lorsqu'il s'agit d'éviter les accidents et d'assurer la sécurité des voyageurs, rappelons-le, ont été lancés en 2014 et achevés en 2018. Cela a permis de supporter une vitesse supérieure et par ricochet gagner du temps, ramenant ainsi la durée à 61 minutes contre 73 minutes auparavant entre les deux villes en plus d'avoir contribué à l'éradication des certains passages à niveau sachant que la ligne Aïn Témouchent-Oran date des années 30. Cependant, d'après M. Nadjim Derouiche, directeur de la gare ferroviaire de Aïn Témouchent, la SNTF se heurte à un véritable problème, il s'agit de l'apparition de nombreux passages à niveau anarchiques qu'utilisent les fellahs comme raccourci au risque de leur vie dans la mesure où la ligne ferroviaire traverse des champs agricoles, notamment sur le tronçon qui relève de la wilaya de Aïn Témouchent. ‘‘La ligne Oran-Aïn Témouchent compte pas moins de 44 passages à niveau dont six qui traversent les routes principales sont gardés par la société. 5 passages à niveau gardés sont situés sur le tronçon de la wilaya de Aïn Témouchent sur les 23 passages'', a indiqué M. Derouiche. Pour assurer le gardiennage d'un passage à niveau qui représente un danger pour les automobilistes suite à une demande des autorités locales, la commune en particulier, la demande suivra tout un cheminement en passant par la direction des transports jusqu'au ministère des Transports et sa publication au Journal officiel et doit répondre à certaines conditions définies par la réglementation qui organise ces passages à niveau dont l'opération de comptage et de comptage contradictoire des véhicules effectuée pendant une semaine sur les lieux par les techniciens de la SNTF. Le directeur de la gare de Aïn Témouchent cite l'exemple du passage à niveau non gardé situé au point kilométrique 58 dans la commune de Hassi El Ghella où il a été enregistré trois collisions entre le train et des véhicules particuliers pour la seule année 2018 et que fort heureusement aucune victime n'a été déplorée. À ce titre, la SNTF a pris des mesures d'urgence en désignant un gardien provisoire et entamé la procédure réglementaire avec le comptage pour assurer un gardiennage officiel. Au sujet du danger que représente le passage du train pour les piétons, notamment au niveau de la cité Akid-Othmane dont le chemin de fer traverse un groupement d'habitations où il a été enregistré plusieurs accidents par le passé dont certains étaient mortels dont un enfant, M. Derouiche l'a qualifié de point noir que la société tente d'éradiquer où même le train s'expose aux jets de pierres par des enfants causant d'énormes dégâts aussi bien aux voyageurs qu'au train avec le bris des vitres ou même des blessures. ‘‘Ces incidents se déroulent généralement pendant les vacances scolaires ou les mardis après-midi et samedis où les enfants qui n'ont pas ou aller trouvent du plaisir à s'amuser près des rails alors que même des jeunes piétons se déambulent avec leurs kits mains libres faisant fi du danger qui les guette'', a affirmé M. Nadjim. Et d'ajouter : ‘‘Plusieurs plaintes ont été déposées en 2018 par la SNTF auprès des services de sécurité à la suite des jets des déchets inertes auprès des services de sécurité et de jets de pierres au niveau de la nouvelle ville Akid-Othmane où la SNTF prévoit d'ériger un mur de clôture dans le cadre du plan de modernisation et de réhabilitation des chemins de fer.'' M. LARADJ