L'auteur indique dans cet ouvrage avoir "revisité un passé lointain pour faire découvrir au lecteur les différentes facettes de l'enfance tourmentée du gamin démuni qu'il était, du gamin qui a vécu les affres de la guerre". Fils du célèbre militant et pionnier du nationalisme algérien Imache Amar, l'écrivain Imache Chabane, qui avait déjà publié L'Algérie au carrefour, La mort du vieux chêne et Recueil de proverbes et dictons kabyles, vient de publier un nouvel ouvrage dans lequel il porte un autre regard sur la guerre de libération. Dans ce livre intitulé L'enfance confisquée des gamins de la guerre (éditions Graine Fertile), l'auteur affirme avoir "revisité un passé lointain pour faire découvrir au lecteur les différentes facettes de l'enfance tourmentée du gamin démuni qu'il était, du gamin qui a vécu les affres de la guerre". Il ne s'agit nullement, prévient-il d'emblée, "d'un livre d'histoire, mais seulement d'un chapelet de souvenirs de la guerre de libération telle que je l'ai vécue, particulièrement les trois dernières années qui ont précédé 1962, année de l'indépendance de l'Algérie". Imache Chabane explique qu'"avant d'entreprendre ce travail qui me tient à cœur depuis un certain nombre d'années déjà, j'avoue que j'ai hésité longtemps, car la tâche n'est pas du tout aisée et nécessite une sacrée dose de courage ou plutôt d'audace pour remonter 60 ans en arrière et étaler sur la place publique un passé douloureux". L'auteur rapporte dans le livre des récits et des témoignages sur certains actes de bravoure et hauts faits d'armes face aux soldats français, particulièrement pendant les trois dernières années qui ont précédé l'indépendance de l'Algérie en 1962. Il révèle que "parfois, les flash-back du passé sont très imprécis, s'entremêlent et se mélangent, si bien qu'il est très difficile de les démêler et de les reconstituer dans le contexte de l'époque". Et de renchérir : "Ces souvenirs enfouis sont quelquefois brumeux et flous, et parfois précis, vivaces et douloureux, tellement les événements auxquels ils me renvoient m'ont marqué d'une empreinte indélébile et donc toujours présents à l'esprit." Imache Chabane considère par ailleurs que "la page est tournée certes, mais pas déchirée, pour permette aux jeunes générations des deux rives de la Méditerranée de savoir ce qui s'était réellement passé entre l'Algérie et la France pendant près de 132 ans, ainsi finiront-ils par fermer les cicatrices peut-être un jour, une nouvelle page s'ouvrira et nos deux peuples vivront dans la paix, la sérénité et la fraternité". Il conclut à ce propos : "Comme la plupart des enfants de mon âge, c'est à partir de 1963, à l'âge de 11 ans, que j'ai pu suivre enfin une scolarité normale et apaisée. C'était la fin du cauchemar ! Est-ce le début d'un rêve ?"