Résumé : Faïza est préoccupée par l'avenir de Sadjia. Que cachait donc cette femme à son égard ? Quel est ce secret auquel Hichem semble associé ? Prise dans ses pensées, elle oubliera la présence de sa fille près d'elle. La jeune fille lève les bras puis les rabaisse. -Arrête donc avec ces préoccupations qui ne riment à rien. Je suis assez grande pour m'occuper de ma petite personne et assurer mon avenir. Faïza secoue la tête. -Non, ma fille. Personne n'est assez grand pour s'assumer seul. Nous sommes des êtres vulnérables, et la solitude n'est pas une solution pour ses vieux jours. Maintenant que tu es jeune et en bonne santé, tu pourras t'assumer et vivre ta vie tel que tu le conçois. Mais que ferais-tu plus tard, si tu t'entêtes à te cloîtrer dans tes idées ? Tu es psychologue, ma fille, et tu dois comprendre ces choses bien mieux que moi. Sadjia entoure les épaules de sa mère. -Tout vient à point lorsqu'on s'arme de patience. -La patience est un atout, mais à trop patienter, parfois, on passe à côté de beaucoup d'occasions. Le bruit de la porte interrompt la conversation. Hichem venait de rentrer. Il sourit à leur vue. -Ah ! Vous êtes là toutes les deux à palabrer comme deux vieilles mémères ? -Nous ne sommes pas de vieilles mémères, mon cher mari, rétorque Faïza. Nous sommes en train de discuter tranquillement entre nous. -Oui, je vois. Il se laisse tomber sur le fauteuil en face d'elle. -Sadjia, veux-tu me verser un café, ma fille ? -Bien sûr papa. -Alors, de quoi parliez-vous toutes les deux ? Faïza hausse les épaules. -Des choses de la vie. Sadjia veut nous envoyer en voyage ou en cure thermale. Hichem s'exclame. -Ah ! Ça, c'est une bonne nouvelle ! -Tu es donc d'accord pour qu'on s'éloigne quelques jours de la maison ? -Je n'y vois aucun inconvénient. Je crois même qu'il est grand temps pour nous de penser à faire une pause. -Bien dit, papa. Maman a toujours tendance à dramatiser les choses. Elle craint de s'éloigner de sa demeure, et pense que si elle n'est pas là, nous allons tous mourir de faim. -Je la connais mieux que toi, ta mère. Elle est toujours soucieuse du confort des autres et oublie le sien. Moi, je suis tout à fait prêt à partir en vacances. La saison s'y prête, et nous pourrions nous envoler quelque part. -Je vais vous inscrire pour un voyage organisé, où vous pourriez profiter en même temps d'une cure de repos. -Très bien, ma fille. Je te donne le feu vert.
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.