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Gaïd Salah oppose son veto
mesures d'apaisement promises par abdelkader bensalah
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2019

Même le chef de l'Etat par intérim, qui a pris l'engagement de satisfaire une bonne partie des préalables posés par l'équipe de Karim Younès, devrait sentir une certaine gêne devant cette sortie du chef d'état-major.
Usant d'un ton direct et tranchant, le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, refuse catégoriquement d'entendre parler de préalables, au demeurant assimilés à de la "surenchère" et à des "diktats illégaux", que beaucoup, y compris le panel dirigé par Karim Younès, ont posés avant d'engager le dialogue qui, de l'avis du premier militaire du pays, se limitera uniquement à la présidentielle devant se tenir "dans les plus brefs délais".
"Nous valorisons, au sein de l'Armée nationale populaire, les étapes franchies sur la voie du dialogue national, notamment après l'audience accordée par Monsieur le Chef de l'Etat à un groupe de personnalités nationales, qui se chargera de la conduite de ce dialogue, s'engageant à mettre à disposition les moyens nécessaires pour l'accompagner dans cette noble démarche et réunir les conditions idoines pour la tenue des présidentielles dans les plus brefs délais", a soutenu le patron de l'Armée dans un discours prononcé hier à l'occasion d'une cérémonie organisée au ministère de la Défense nationale en l'honneur des meilleurs lauréats des cadets de la nation au baccalauréat et au BEM, session juin 2019. Et de poursuivre : "Il n'est plus question de perdre davantage de temps, car les élections constituent le point essentiel sur lequel doit être axé le dialogue ; un dialogue que nous saluons et espérons qu'il sera couronné de succès et de réussite, loin de la méthode imposant des préalables allant jusqu'aux diktats." "De telles méthodes et thèses sont catégoriquement rejetées, car l'Algérie a besoin aujourd'hui de ceux qui se sacrifient pour elle et qui élèvent l'intérêt suprême de la patrie au-dessus de toute considération, de ceux qui font preuve d'intégrité, de sagesse, de sérénité et de clairvoyance, ceux qui haussent le niveau du débat et s'élèvent au-dessus des questions secondaires et s'écartent de la surenchère, car il s'agit de l'avenir du peuple et du destin de la nation", insiste encore le vice-ministre de la Défense nationale.
Des propos qui ne souffrent aucune ambiguïté et qui ne manqueront pas de faire des vagues même dans les rangs de ceux qui ont affiché de la disponibilité à accompagner le pouvoir dans son processus de dialogue. C'est le cas de Karim Younès et de ses amis du panel qui ont fait de la question de la satisfaction de six préalables une condition sine qua non pour l'entame de leur mission de médiation. Même le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, qui a pris l'engagement de satisfaire une bonne partie des préalables posés par l'équipe de Karim Younès, devrait sentir une certaine gêne devant cette sortie de Gaïd Salah, que d'aucuns ne manqueront pas d'assimiler à un désaveu pour le chef de l'Etat.
Pas de prisonniers politiques
Autre cible du patron de l'Armée : les porteurs de l'emblème amazigh arrêtés lors des marches du vendredi, auxquels il a dénié la qualité de prisonniers politiques, tout en qualifiant les appels à leur libération d'"idées empoisonnées" émanant de la "bande" et de ses "porte-voix". "Il m'appartient, dans ce contexte, de mettre en exergue certaines de ces idées empoisonnées que véhicule la bande et qu'adoptent certains porte-voix qui gravitent autour d'elle, notamment l'appel à l'élargissement des détenus, qualifiés à tort comme des prisonniers d'opinion, en guise de dispositions d'apaisement, selon eux", a soutenu M. Gaïd Salah, avant d'ajouter : "Seule la justice est souveraine de la décision, conformément à la loi, concernant ces individus qui s'en sont pris aux symboles et aux institutions de l'Etat et ont porté outrage à l'emblème national. Il n'est permis à quiconque d'interférer dans son travail et ses prérogatives ou tenter d'influer sur ses décisions." Le hic est que pour certains avocats l'arrestation et l'emprisonnement des porteurs de l'emblème amazigh ne reposent sur aucun texte de loi, et leur condamnation est beaucoup plus politique qu'autre chose. Des arguments qui ne semblent avoir aucun effet sur le chef d'état-major de l'ANP qui a appelé la justice à persévérer sur cette voie. "Au sein de l'Armée nationale populaire, nous l'encourageons et l'appelons à poursuivre sa démarche patriotique dévouée avec la même détermination et la même résolution, loin des contraintes et pressions qui donnent à la bande et à ses relais une occasion pour échapper à la sanction et revenir pour semer l'anarchie et impacter le cours des événements", a-t-il asséné.
Pas d'allègement du dispositif sécuritaire
Quid de l'appel lancé par de nombreuses voix pour desserrer un tant soit peu l'étau sécuritaire que l'on impose chaque vendredi à la capitale du pays ? "Suspect" et "illogique", a rétorqué le chef d'état-major de l'ANP. "Concernant l'appel suspect et illogique portant sur l'atténuation des mesures sécuritaires entreprises au niveau des entrées de la capitale et des grandes villes, je tiens à indiquer que ces mesures préventives prises par les services de sécurité pour la sécurisation des marches sont des mesures prises dans l'intérêt du peuple et non le contraire", a-t-il souligné, non sans rappeler "la nécessité d'organiser et d'encadrer les marches afin d'éviter qu'elles soient infiltrées". "Il est inconcevable de remettre en cause les intentions et les efforts des services de sécurité et il est totalement contraire à l'éthique de déformer la réalité et fabriquer des mensonges, dans le but de donner un souffle nouveau aux personnes malintentionnées qui s'attellent à attiser la situation et à faire perdurer la crise", s'est-il emporté.
Les institutions, une ligne rouge
Sur un autre registre, le patron de l'Armée a défendu bec et ongles les institutions de l'Etat qu'il a créditées d'une très bonne performance en un laps de temps très court. "Nous constatons l'élévation de certaines voix pour tenter de nuire à la crédibilité et à la performance des institutions de l'Etat, à travers des rumeurs qui visent à tromper l'opinion publique et à compromettre les efforts des responsables intègres et dévoués. Nous, en tant que Haut-Commandement de l'Armée nationale populaire, nous suivons de près et n'avons enregistré aucune anomalie dans la performance de ces responsables patriotiques dans le fonctionnement de ces institutions", a-t-il affirmé. Et d'enchaîner : "Bien au contraire, ils ont pu réaliser durant cette courte période ce qui n'a pu être réalisé pendant des années. Les réalisations dans tous les domaines sont multiples et ne peuvent être niées que par un ingrat ou un conspirateur qui agit sur instruction et tend à exécuter des agendas suspects." Après quoi, le vice-ministre de la Défense a décrété que "les institutions de l'Etat sont une ligne rouge qui n'admet ni tractation ni préalables ou encore des diktats illégaux, de quelque partie que ce soit, et continueront à accomplir leurs missions, jusqu'à l'élection du nouveau président de la République, qui jouira de toutes les prérogatives pour entamer les réformes nécessaires".
Arab Chih


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