Résumé : Nacéra surprend Djamel et Noria au standard… Décontenancée, cette dernière ne peut nier les propos de sa collègue. Nacéra s'amuse de son embarras. Le cœur léger, elle rentre chez elle. Le lendemain, c'est une autre journée qui s'annonce... La journée s'annonçait radieuse. On était bel et bien au printemps. En une demi-heure, la jeune femme était fin prête à entamer son boulot. Aujourd'hui, c'est une réunion qui était prévue à la Chambre de commerce. Elle devrait songer à réunir tous les documents requis et suivre le patron et sa secrétaire. Le chauffeur les attendait au bas de l'immeuble, et en un laps de temps très court, Nacéra se retrouve assise à une table de réunion, auprès de quelques patrons d'entreprises privées et même étatiques. Elle prenait note hâtivement sur son carnet, rejoignait les avis de son patron sur les multiples suggestions économiques, etc. La matinée avance dans un brouillard d'échanges et de propositions. Une multitude de dossiers circulent d'un bord à l'autre de la table. Ce n'est que vers la fin de la journée que la réunion, qui aura duré plus de sept heures, prend fin. Nacéra avait l'esprit en compote. La faim la tenaillait. Elle n'avait rien avalé depuis son petit-déjeuner et sentait ses jambes se dérober sous elle. Elle prend congé et se rend dans un salon de thé où elle commande une boisson chaude et quelques gâteaux. Sirotant son thé, elle laisse son esprit voguer un moment puis s'aperçut qu'un jeune homme, assis non loin d'elle, lui faisait de grands signes. Elle n'eut aucun mal à reconnaître Djamel, son collègue, et lui rendit son salut… Il était en compagnie d'une jeune et jolie fille, et Nacéra en conclut que cet homme devait collectionner ses conquêtes, puisque tout de suite après le départ de la fille, il vint la rejoindre. -Alors, on est seule mademoiselle ? -Oui, mais cela ne me dérange pas, j'aime la solitude. Sans trop se gêner, il tire une chaise et s'installe en face d'elle : -Je pourrais toujours me permettre quelques minutes de conversation... Vous discutez bien et je n'ai pas envie de rater un brin de causette avec vous. Nacéra lui jette un regard désapprobateur avant de lancer : -Nous n'avons jamais entamé une quelconque discussion ensemble en dehors de celle d'hier au sujet de mon ordinateur et de ce petit entretien sans grande importance, échangé plus tard au niveau des escaliers. -Hum... Je vois… Vous ne voulez donc pas discuter ? Elle soupire et hausse les épaules : -Mais si… Ne soyez pas trop susceptible donc. -Allez je te tutoie, de quoi veux-tu qu'on parle ? -De tout…, du travail, de moi, de toi. -En dehors de mon bureau, je n'aime pas trop discuter boulot. De toi, je ne connais pas grand chose, et de moi, cela ne vaut pas du tout la peine… -Pourquoi tu anticipes sur les sujets ? -Simplement parce que je vois que tu veux juste passer du bon temps. -Et alors, même si c'est le cas, pourquoi n'en profiterais-tu pas ?
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