Les Chélifiens qui étaient nombreux à manifester pacifiquement, hier, pour la 31e fois consécutive depuis le 22 février dernier, ont réitéré leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications, à savoir un Etat de droit et la libération de tous les détenus d'opinion. "Nous voulons une élection présidentielle qui sera organisée par des Algériens qui ne sont ni voleurs ni corrompus. Et ce n'est qu'avec ce genre de personnes que nous pourrons sortir le pays de la crise qui continue de le secouer socialement, politiquement et économiquement. Quant à ceux qui veulent coûte que coûte prendre en charge l'organisation de cette opération significative et déterminante pour tous les Algériens dans l'état actuel, ils n'ont qu'un seul objectif, se maintenir au pouvoir. Cela explique que nous aurons toujours affaire à la maffia et à la bande du système archaïque qui n'ont, à ce jour, fait que nuire à l'Algérie et aux Algériens", lancent de nombreux marcheurs en sillonnant les principaux boulevards du centre-ville de Chlef. En scandant différents slogans hostiles au pouvoir, les manifestants ont fait comprendre à l'opinion nationale et même internationale, qu'ils rejettent dans le fond et dans la forme tout ce qui provient des dirigeants actuels du pays. "Que Gaïd Salah et consorts comprennent que nous sommes en 2019 et que nous sommes une daoula madania machi askaria. Arrêtez de nous imposer votre diktat que le peuple rejette et laissez-le choisir, en son âme et conscience, ses dirigeants comme cela se fait dans d'autres pays du monde", scandaient à l'unisson de nombreux marcheurs dont le nombre s'est accru, il faut le dire, si on le compare avec les dernières semaines où sévissait une chaleur torride dans la région. AHMED CHENAOUI