Les membres européens du Conseil de sécurité de l'ONU ont demandé une nouvelle réunion à huis clos sur la guerre d'agression militaire turque en Syrie qui devrait se tenir aujourd'hui, en fin de matinée, selon des sources diplomatiques. La session a été demandée par la Belgique, l'Allemagne, la France, la Pologne et le Royaume-Uni. Une première réunion jeudi, déjà demandée par les Européens à l'ONU, s'était soldée par des divisions du Conseil et une déclaration de ces seuls Européens réclamant l'arrêt de l'offensive turque. "L'objectif c'est d'arrêter l'offensive turque le plus vite possible en essayant de construire une pression internationale. On va continuer à utiliser le Conseil de sécurité comme élément d'exposition des conséquences de l'opération turque et comme un élément de l'expression de l'unité des Européens", ont précisé les mêmes sources. Outre les Etats-Unis qui réclament de plus en plus clairement un arrêt immédiat de l'offensive militaire turque, sanctions à l'appui, la Chine a appelé mardi la Turquie à cesser son action militaire et à retrouver la voie correcte d'une résolution politique. Par ailleurs, la coalition internationale antiterroriste emmenée par les Etats-Unis a confirmé hier avoir quitté la ville de Minbej, dans le nord de la Syrie, où les forces armées de Damas sont entrées la veille. "Les forces de la coalition effectuent un retrait délibéré du Nord-Est syrien. Nous avons quitté Minbej", a indiqué le porte-parole de la coalition internationale sur twitter, le colonel Myles Caggins. Le régime a pris le contrôle de la ville pour prévenir un assaut des forces turques, engagées dans une offensive dans le Nord syrien. Lundi soir, le gouvernement américain a annoncé que les Etats-Unis ont imposé des sanctions ciblées à trois ministres turcs dans le cadre d'un décret présidentiel de Donald Trump visant à convaincre Ankara de mettre fin immédiatement à son offensive contre les Kurdes en Syrie. Les ministres de l'Energie, de la Défense et de l'Intérieur sont frappés par les mesures américaines, selon un communiqué du Trésor américain. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et leurs transactions internationales en dollars sont bloquées. Les ministères de la Défense et de l'Energie sont également visés, en tant qu'institutions. Ces sanctions sont autorisées par un décret du président des Etats-Unis annoncé peu auparavant et signé dans la foulée. Ce texte prévoit aussi de bloquer l'entrée sur le territoire américain des personnes sanctionnées