Le 37e mardi de la contestation a réuni quelque 200 manifestants à Oran qui ont repris les mêmes slogans entendus depuis des semaines, voire des mois. La foule était un peu plus nombreuse que lors des dernières marches avec la présence de Hadj Ghermoul. "Manvotiche" (Je ne voterai pas), "Makanche l'vote" (Il n'y aura pas d'élections) ont scandé les manifestants en interpellant Ali La Pointe sur la situation du pays. "Dawla madania, machi aâskaria", "Pouvoir assassin" ou encore "Parlement traître", "Dégage FLN", "Ils l'ont vendu les traîtres" ont également été entendus en référence à la loi sur les hydrocarbures et la loi de finances qui sont actuellement à l'étude à l'APN. Ce mardi a été aussi l'occasion de parler des étudiants, toujours aussi peu nombreux à intégrer la marche, en rappelant toujours la forte répression dont ils ont fait dernièrement l'objet à Alger. "Aâssassine el-îssaba, haggarine talaba" message adressée à la police ou encore "Talaba fissoujoune" en référence aux étudiants arrêtés lors des marches du mardi et incarcérés. La foule a de nouveau montré que la résistance est toujours d'actualité et qu'elle rejette toute forme de corruption "Lil fassad rafidoune", appelant à plus de solidarité du reste des citoyens, "Ayouha el-waqifoune, kouloukoum maâniyoune" (Vous les attentistes, vous êtes tous concernés), ont scandé les manifestants, allusion à vendredi prochain qui coïncide avec le 1er Novembre, "Allah Akbar, Awal November". Et comme tous les mardis, la foule a marqué une halte devant le siège de la wilaya d'Oran, reprenant ses mots d'ordre avant de se disperser et de se donner rendez-vous dans trois jours.