La grève générale, depuis une semaine, entamée par les habitants de la commune de Bendaoud (70 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj), après le décès d'une parturiente, s'est soldée par la suspension du directeur de l'EPSP et de l'EPH, remplacés par des intérimaires, et des promesses quant aux revendications de la population de Bendaoud et Mansoura. Les protestataires ont dévoilé une série de revendications qui, selon eux, "traînent depuis des années, sans trouver une oreille attentive, ce qui a poussé à ce mouvement de protestation". Après avoir rencontré et écouté les représentants de ces communes protestataires, le wali El-Ghali Abdelkader Belhazadji a déclaré qu'il a mis fin aux fonctions de ces deux directeurs, et a promis de prendre leurs revendications en main et en urgence. Ces décisions du wali ont été bien accueillies par la population qui a levé le blocus et a repris son train-train quotidien en attendant la concrétisation de toutes les promesses. Pour rappel, les habitants des communes de Bendaoud et Mansoura se sont regroupés et ont organisé un sit-in, dimanche, devant l'hôpital de Mansoura pour réclamer plus de moyens et le départ des deux directeurs. Par ailleurs, le wali a demandé aux responsables de la Cnas de bien prendre en charge les assurés. "Il est inconcevable qu'un assuré malade se rende en dehors de la wilaya pour une expertise médicale", dira le wali, qui s'est étonné qu'un citoyen malade se soit rendu jusqu'à la wilaya de Tlemcen pour un contrôle médical, et à son arrivée, le médecin était en congé, ou bien cette vieille femme de la commune de Mansoura à qui les habitants ont fait une quête pour lui rassembler l'argent nécessaire pour se déplacer à Béchar. "Cette pratique est contre le principe de rapprocher l'administration du citoyen", dira le wali, en exigeant de faire les opérations d'expertise au chef-lieu de wilaya et de ne pas obliger le malade à se déplacer en dehors de la wilaya. Cette décision louable va sûrement rendre la vie moins compliquée aux malades qui vont être soulagés du poids des déplacements, des dépenses de transport, des repas et de l'hébergement. "C'est une décision qui va me permettre d'économiser un peu d'argent et aussi de moins souffrir du déplacement", dira Mohamed, un père de famille, qui est obligé de se déplacer avec sa fille malade à chaque fois dans une wilaya pour ses expertises. La population attend des décisions pareilles dans d'autres administrations et services et surtout une bonne gestion des biens publics.