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Les habitants exigent une meilleure prise en charge sanitaire
après le décès d'une parturiente à bendaoud (bordj bou-arréridj)
Publié dans Liberté le 23 - 11 - 2019

La parturiente, âgée de 26 ans, mère de trois enfants dont le nouveau-né, est morte suite aux complications de l'accouchement.
Les habitants de la commune de Bendaoud, une soixantaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, sont sortis, en fin de semaine, dans la rue, pour exiger une meilleure prise en charge des soins dans les structures de santé implantées dans leur région, notamment à la polyclinique du chef-lieu de la commune de Hanana. Cette manifestation a été initiée suite au décès d'une femme enceinte qui par manque de sages-femmes, a poussé la victime, âgée de 26 ans, à accoucher chez elle. La parturiente, mère de trois enfants dont le nouveau-né, est morte suite aux complications de l'accouchement, selon ses proches. Depuis mercredi, la commune est paralysée.
L'APC, le centre de santé, le bureau de poste, les établissements scolaires, les routes et même les commerces sont fermés. Les manifestants ont marché jusqu'au siège de la mairie. Tout au long de cette marche silencieuse, les manifestants ont brandi en plus des banderoles réclamant plus de moyens humains et matériels, celle du départ du directeur du secteur sanitaire de Mansoura. Les habitants ont, dans une plateforme de revendications, dénoncé le dysfonctionnement des établissements publics de santé de proximité (EPSP) et de l'EPH de Mansoura. Ils ont exigé l'équipement de ces structures sanitaires en matériels (radiologie, scanner, ambulances) et l'affectation d'un personnel spécialisé et qualifié ainsi que la révision de la carte sanitaire de proximité de la région de Mansoura. "Avant, nous avions tout dans notre polyclinique. Mais ces dernières années, nous avons seulement une carcasse", disent les manifestants qui insistent sur le départ du directeur du secteur de la santé de la région de Mansoura. "Pour se soigner, il faut parcourir plus de 70 kilomètres et aller à Bordj Bou-Arréridj", tonnent les manifestants qui ne comptent pas s'arrêter jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Interrogé sur cette situation, le directeur de wilaya de la santé, M. Kaci Abdellah, nous a déclaré que le problème de manque de sages-femmes est un problème national. Pour cette maternité, elle avait 3 sages-femmes, une vient de démissionner, une autre est en congé de maternité. Il ne reste donc qu'une seule.
Il nous a aussi annoncé qu'il vient d'affecter deux autres sages-femmes dans cet établissement. Concernant la parturiente qui est morte la semaine passée, le directeur a rappelé qu'elle a accouché à la maison et après quelques heures, elle a eu des complications (une hémorragie) et il a fallu la transporter en urgence vers la polyclinique d'El M'hir, ensuite l'hôpital de Mansoura avant de la transférer à l'hôpital mère et enfant du chef-lieu de wilaya où elle a rendu l'âme. Quant aux autres revendications, le responsable a affirmé que son administration continuera à fournir les efforts nécessaires pour une meilleure prise en charge des malades, et ce, dans toutes les structures sanitaires.
Chabane BOUARISSA


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