Les étudiants de l'université Djilali-Liabès, accompagnés de leurs professeurs qui ont organisé, hier matin, leur 42e marche contre l'élection présidentielle, ont été bloqués et dispersés à mi-chemin par les forces de police qui ont procédé à l'arrestation de dizaines d'entre eux. Lors de cette marche qui a débuté depuis la faculté centrale, les étudiants, arborant l'emblème national et des bulletins rouges en scandant : "Je ne vote pas", ont réaffirmé leur rejet catégorique de l'élection et réclamé le départ de tous les symboles du système : "Libérez nos fils", "Solidarité avec les étudiants libres" et "Liberté pour les détenus d'opinion". Munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "La patience est détermination et engagement", "Notre force est dans notre union", "La victoire pour les plus organisés", "Arabe, Kabyle, Chaoui, Mozabite, Targui, je suis Algérien" et "La bataille de la conscience", les étudiants ont également scandé : "Pas de vote à Sidi Bel-Abbès", "Justice indépendante", "Dégagez veut dire dégagez", "Silmiya silmiya, nos revendications sont légitimes", "Nous l'avons entamée pacifique et nous la finirons pacifique" et "Qu'ils partent tous et après cela nous nous réunirons". Par ailleurs, et parallèlement à cette marche, un rassemblement a été initié sur la place du 1er-Novembre-1954 par les partisans de l'élection présidentielle que des hirakistes ont tenté de chahuter. Aussitôt, les forces de police présentes sur place sont intervenues pour les disperser. Selon certains manifestants présents, pas moins de cinq personnes ont été interpellées devant le théâtre régional.