Pour ce 34e acte du mouvement populaire pacifique contre le système politique, les centaines de manifestants de Biskra n'ont pas raté ce rendez-vous pour réitérer leurs profondes aspirations à l'instauration d'un Etat civil, républicain et démocratique et non-militaire, a souligné l'un d'entre eux. Les généraux et Gaid Salah, chef d'état-major de l'armée, soupçonnés de vouloir annihiler le Hirak ont été longuement fustigés tout au long du parcours de la marche hebdomadaire qui a mené les protagonistes de Place de la Liberté du centre-ville, vers l'Avenue Zaàtcha et la trémie prés du siège de la Cour de Justice où ils ont scandé des slogans en faveur de la libération de la justice et des détenus d'opinion sans exception. « Libérez Bouregaà, libérez Tabbou. Parlement, Partis, Autorité de surveillance des élections et mouches électroniques, dégagez. Lèches-bottes et candidats aux élections présidentielles, dégagez. Il n'y aura pas de vote cette année. Le peuple ne veut pas d'élections cooptées par les membres de la bande. Le peuple est désormais conscient de vos entourloupettes pour reconduire et pérenniser un système corrompu abhorré par les algériens.», ont-ils clamé et chanté à tue-tête. A noter qu'au début de ce rassemblement, un quinquagénaire est arrivé avec une ancienne Citroën 2 CV parée aux couleurs nationales et de pancartes portant des slogans en faveur de la tenue des élections présidentielles du 12 décembre prochain. Il a été gentiment éconduit par de sages Hirakistes, soucieux de préserver le caractère pacifique de ce mouvement populaire. Ils lui ont demandé de s'éloigner des lieux avant que de jeunes survoltés ne commettent l'irréparable sur son véhicule de collection transportant de surcroit sa famille.
