Pas moins de 20 700 ha de forêts, maquis et broussailles et 3400 ha de palmeraies, soit plus de 7000 palmiers, ont été ravagés par les feux durant la saison estivale 2019 à travers le territoire national, a déclaré, hier à Sidi Bel-Abbès, le lieutenant-colonel Lahiani Saïd, sous-directeur des opérations à la direction générale de la Protection civile. Le représentant de la DGPC, qui s'est exprimé mardi en marge du regroupement régional de deux jours (14 et 15 janvier) en présence des chefs de service de la Protection générale de 25 wilayas de l'Ouest, du Centre et du Sud-Ouest, tenu au niveau de l'unité centrale de la Protection civile de Sidi Bel-Abbès et consacré à l'évaluation de la saison estivale 2019, à la préparation de celle de 2020, aux différents plans Orsec ainsi qu'à d'autres aspects liés à l'activité opérationnelle, a fait état d'un bilan de 131 décès lors de la campagne de surveillance des plages de l'année écoulée, dont 87% dans les plages interdites à la baignade, 44 dans les plages ouvertes à la baignade et 19 autres décès hors des heures de surveillance, ainsi que d'autres noyades dues au non-respect des consignes de sécurité dans les plages ouvertes à la baignade. En matière d'évaluation de la saison estivale 2019, les chiffres communiqués par la DGPC ont aussi fait ressortir 80 000 interventions effectuées par les éléments du dispositif opérationnel de surveillance mis en place dans les plages autorisées à la baignade. En ce sens, les travaux des différents ateliers mis en place lors de cette rencontre ont porté essentiellement sur l'application de l'instruction 7790 du 20 juin 2019 relative à la nouvelle organisation et au fonctionnement des colonnes mobiles de lutte contre les feux de forêt, l'application du décret exécutif 18-308 du 10 décembre 2018 portant réorganisation des unités de la Protection civile et la mise à jour de la nouvelle application de la carte des moyens opérationnels. "La nouvelle réglementation, en vigueur depuis février 2019, concerne la mise en œuvre et la gestion des plans Orsec et l'organisation des secours, aussi bien au niveau local que national. Cependant, l'on a constaté qu'il existe des zones d'ombre qu'on voit à travers les textes d'application", a expliqué le représentant de la DGPC, le lieutenant Amine Megueni. Et d'ajouter : "Avant, nous n'avions que trois plans Orsec, à savoir Unité, communal et de wilaya. Aujourd'hui, la réglementation 19-59 parle de cinq plans Orsec, notamment ceux du site sensible, de la commune, wilaya, interwilayas et national. Donc, il y a une extension par rapport au niveau des différents types d'organisation des secours en Algérie. Donc, c'est beaucoup plus une prise de conscience du législateur par rapport au challenge qu'on rencontre depuis l'émergence d'autres risques, en plus du séisme."