Faute d'une autorisation pour acquisition d'un matériel médical d'une organisation étrangère, la Fondation algérienne pour la sauvegarde des droits de l'enfant (Fasde), basée à Béni Saf, a vu ses activités gelées une première fois par les services de la wilaya en août 2018 avant d'obtenir gain de cause à la faveur d'une décision de justice mise en délibéré le 25 février 2019. Ce qui a permis à cette ONG de reprendre ses activités. Or, Mme Ouhcine Karima, la présidente de la Fasde, vient de nous apprendre que la wilaya persiste en saisissant encore une fois le tribunal pour demander la dissolution pure et simple de cette ONG pour le même motif. Cette requête a été rejetée par le tribunal, car non fondée, selon la présidente de la Fasde. Mme Ouhcine a indiqué qu'une AG ordinaire a été organisée le 6 novembre 2019 pour la présentation des bilans moral et financier du mandat écoulé en présence d'un huissier de justice. "Nous avons préparé le dossier pour le déposer dans les délais à la Direction de la réglementation et de l'administration générale de la wilaya. Or, on nous a invités à revenir après l'élection du 12 décembre. Ce qui fut fait sauf que la préposée nous a indiqué qu'elle avait reçu des instructions verbales de ne pas recevoir le dossier tout en nous orientant vers le chef de service lequel a répondu qu'il n'a pas pour habitude de recevoir les dossiers, du moment qu'il existe un bureau pour cela. Ce qui nous a obligés à adresser notre dossier par le biais de l'huissier de justice qui est parvenu à le déposer'', a ajouté Mme Ouhcine. Mais ses déboires avec l'administration ne s'arrêtent pas là ; mercredi dernier, un huissier de justice est venu lui notifier le rejet du dossier pour la simple raison qu'il n'a pas été déposé dans les délais. ‘C'est faux, puisque le dossier a été déposé dans les délais et que l'administration n'a pas voulu le recevoir. Alors, pourquoi cet acharnement à vouloir à tout prix briser tous les efforts de cette association après 20 années d'existence et de louables services au profit de l'enfance'', s'est interrogée Mme Ouhcine.