Arrivé à la présidence de la République, Abdelmadjid Tebboune a mis en place une nouvelle organisation au sein du Palais d'El-Mouradia. Il a supprimé certains services et en a créé d'autres. Dans un récent décret présidentiel paru au dernier Journal officiel, le chef de l'Etat a décidé d'apporter quelques aménagements dans l'organigramme de la Présidence. Ainsi, le poste de chef de cabinet a disparu. Les services de la présidence de la République seront désormais coordonnés par un seul chef : le directeur de cabinet. Entre autres missions confiées au directeur de cabinet, le décret précise l'étude et la mise en œuvre "des dossiers politiques et de relations internationales", le suivi de "l'activité gouvernementale, d'en faire l'analyse et d'en rendre compte au président de la République" ; "l'information du président de la République sur la situation politique, économique, sociale et culturelle du pays, de son évolution, et de lui livrer les éléments nécessaires à la prise de décision" et "la transmission aux autorités, organes et institutions concernés des décisions, des directives et des orientations du président de la République et d'en suivre l'application". Outre ces tâches plutôt administratives, le directeur de cabinet aura pour missions de "suivre l'état de l'opinion publique sur les grandes décisions", d'"assurer les relations avec les partis politiques et le mouvement associatif" et d'"évaluer le niveau d'organisation, de fonctionnement et les performances des services publics à la lumière des requêtes et pétitions émises par les citoyens et les associations dont il assure le traitement". En plus de l'organisation des services de la Présidence, Abdelmadjid Tebboune a créé de nouvelles entités politiques. Ainsi, El-Mouradia se dote d'"une inspection générale des services de l'Etat et des collectivités locales, placée directement sous l'autorité du président de la République". Les missions de cette structure ne sont pas encore définies. Mais cela laisse penser que la présidence de la République veut suivre directement le fonctionnement des services et les démembrements de l'Etat. Autre nouveauté : la Direction de la communication, qui a cours jusque-là, a désormais un autre intitulé, à savoir Direction générale de la communication et de la documentation. Contrairement à l'ère d'Abdelaziz Bouteflika, celle d'Abdelmadjid Tebboune est marquée par la création d'un poste "politique" pour la communication présidentielle. En plus de la Direction de la communication, que gère par intérim Kamel Sidi-Saïd depuis quelques jours, un poste de "ministre conseiller" et porte-parole de la Présidence a été créé. Il est occupé par Belaïd Mohand-Oussaïd. En tout, l'équipe de la communication à la présidence de la République compte une dizaine de cadres, dont des chargés de mission et des chargés de synthèse. En dehors du cabinet de la présidence de la République, Abdelmadjid Tebboune a nommé un nombre important de conseillers. Le dernier en date s'occupe de "la société civile". Il s'appelle Aïssa Benlakhdar. En revanche, l'organigramme de la présidence de la République ne compte pas, officiellement, les services de la Direction générale de la sécurité présidentielle. Seule la Direction du protocole est citée dans le décret publié au Journal officiel.
