Pas moins de 110 personnes ayant une dépendance à la drogue ont été suivies en 2019 par le Cisa (Centre intermédiaire de soins en addiction) de Relizane, a-t-on appris, hier, de son responsable. Ces patients, dont 70 célibataires et 40 mariés (dont deux femmes) présentant une dépendance au cannabis, aux psychotropes et à l'alcool, ont été suivis par le Cisa de Relizane, a indiqué notre source, soulignant que la polytoxicomanie (consommation de tous ces produits) est la plus répandue. Parmi les 110 cas suivis l'année écoulée, 40 ont été orientés vers la psychiatrie, 38 sont en période d'abstinence et 23 perdus de vue, alors que d'autres cas ont été orientés vers le centre de cure de Sidi Chahmi (Oran) pour traitement. Notre interlocuteur a toutefois signalé que le centre de Relizane n'est nullement un centre de cure, mais plutôt de prévention et de sensibilisation. Le Cisa s'intègre dans un système intermédiaire entre les consommateurs, toxicomanes et leurs familles d'un côté, et entre les institutions de l'Etat (service de psychiatrie, centre de cure, Ciaj, Odej, DAS, etc.) de l'autre. Il fonctionne comme un maillon fondamental du réseau prévention toxicomanie. De ce fait, il joue "un rôle déterminant dans la prise en charge des fumeurs occasionnels", a-t-il affirmé. Ouvert le 1er novembre 2016, il remplit une mission de coordination entre ces composants de la société. "Nous aidons les familles à la prise en charge de leurs enfants toxicomanes", a fait savoir notre interlocuteur. Dans ce cadre, "le centre prend en charge l'accueil et les soins des fumeurs occasionnels et les toxicomanes en leur prodiguant des conseils, de l'assistance, ainsi qu'une orientation vers d'autres structures", a-t-il ajouté.