Les transporteurs de voyageurs en commun assurant la liaison Collo-Skikda ont débrayé avant-hier matin. Ils ont organisé une journée de protestation pour exiger l'application de la décision prise en 2017 et renouvelée en 2018 qui dénie le droit aux transporteurs des daïras de Zitouna et d'Ouled Attia, situées dans le massif de Collo, assurant la desserte de Skikda, de disposer de points de ramassage lors de leur passage par la ville de Collo. Ces transporteurs ont organisé 3 jours de grève durant la semaine écoulée et n'ont repris le travail que suite à une rencontre entre leur syndicat, le P/APC, la police et le chef de daïra avec la décision de renouveler cette interdiction. Sauf que le chef de la daïra d'Ouled Attia, qui assure l'intérim à Collo, a refusé d'émarger cette décision pour d'autres considérations, pour ne pas irriter des transporteurs qui relèvent de sa circonscription administrative. Les transporteurs de Collo évoquent "la concurrence déloyale" des transporteurs des communes du massif qui rendent leur activité non rentable. Ils expliquent que cette liaison Collo-Skikda est largement bien couverte avec les navettes de 60 bus et avec un départ obligatoire tous les 6 minutes. Ils soulèvent aussi qu'ils sont interdits de ramasser des voyageurs lors de leur passage à l'arrêt de Tamalous, suite à une opposition des transporteurs de cette commune. La direction du transport est donc interpellée pour l'application de la même loi dans toute la wilaya. Les voyageurs de Collo voient d'un mauvais œil la revendication des transporteurs de Collo, vu que les transporteurs du massif permettent aux voyageurs résidant dans les cités urbaines se trouvant le long du CW132 d'être rapprochés de leurs domiciles, épargnant ainsi d'autres frais de correspondances. Mais ce qui est certain, c'est l'absence d'une gare routière à Collo qui provoque ce genre de bras de fer. Le chef de daïra intérimaire refuse de signer la décision émargée par le P/APC de Collo et la police, alors que la direction du transport a proposé l'envoi de deux bus pour assurer cette navette qui est un service minimum, au grand dam des usagers de cette liaison, notamment les étudiants et les travailleurs qui sont les otages des sautes d'humeur des uns et des autres.