Un taux d'absentéisme de 26,99% aux épreuves du baccalauréat chez les candidats libres est considéré comme très élevé cette année. La raison principale de la défaillance de 1956 candidats libres au premier jour, le chiffre communiqué par la direction de l'éducation, est essentiellement due à la grève des transporteurs assurant la liaison Collo-Skikda qui sont en débrayage depuis presque un mois sans qu'aucune solution ne soit trouvée. Aussi, un grand nombre de candidats libres n'ont pas pu rejoindre les centres d'examen au chef-lieu faute de moyens de transport. Ceux qui ont pris leurs dispositions pour regagner le chef-lieu, la veille du début des épreuves se sont vus refuser l'hébergement au niveau des cités universitaire sachant qu'un grand nombre de ces candidats sont des étudiants qui refont le BAC et qui disposent déjà de chambres dans ces résidences. Le problème s'est posé avec acuité pour la gent féminine qui n'avait pas où passer la nuit et de surcroît durant ce mois de Ramadhan et qui a veillé tardivement la première nuit devant les résidences universitaires dans l'espoir qu'on daigne leur ouvrir les portes, en vain. Mais par solidarité, certaines familles du voisinage et d'étudiantes qui ont appris la nouvelle par le biais des réseaux sociaux ont accouru pour accueillir ces filles chez elles. Un certain nombre de candidats ont préféré abandonner des épreuves au deuxième jour, faute de pouvoir subvenir aux frais d'hébergement. À signaler que même avec la disponibilité du transport, des candidats qui habitent les daïras de Collo, Zitouna et Ouled Attia ne peuvent effectuer des navettes quotidiennes alors qu'ils habitent à 70 et 120 km des centres d'examen et de surcroît en empruntant des routes montagneuses étroites et sinueuses. D'aucuns s'interrogent sur les raisons qui poussent les autorités concernés à n'ouvrir des centres d'examen aux candidats libres qu'à Skikda-ville, sachant l'étendue de cette wilaya, alors que cela ne demande pas un grand effort pour que ces candidats puissent passer ces épreuves du moins, au niveau des grandes daïras. Les responsables de ce secteur sont censés offrir les meilleures conditions pour le passage de cet examen considéré comme le plus important de la vie scolaire. A. BOUKARINE