Le confinement partiel à domicile, de 17 h à 7h, concerne la wilaya de Médéa, placée en zone rouge sur la carte épidémiologique du pays, en l'absence d'amélioration ou de décrue du nombre de cas de contamination, comme étayé par les données statistiques publiées par les autorités sanitaires. À titre indicatif, les services hospitaliers de la wilaya ont enregistré 14 cas d'infection et 3 décès par le Covid-19 en 48 heures, entre mercredi et jeudi, chiffres qui montrent que les arrivées aux urgences sont toujours élevées. Le dernier bilan fait état d'un nombre total de cas infectés par le coronavirus à 209 personnes et à 16 personnes décédées. La propagation du virus à travers la majorité des communes de la wilaya s'est accélérée par la faute de certains comportements inciviques de citoyens qui continuent de faire fi des mesures de prévention édictées par les autorités sanitaires en matière de port du masque de protection et de respect des gestes barrières. Une situation confirmée par le wali de Médéa, Abbès Badaoui, à l'occasion d'une rencontre avec les représentants des médias, mardi, au siège de la wilaya. Ainsi, l'épidémie a déjà touché 34 communes sur 64 que compte la wilaya, où les foyers les plus importants sont localisés dans les daïras de Ksar El-Boukhari, Berrouaghia, Aïn Boucif, Béni-Slimane et El-Omaria, ainsi que dans les quartiers du chef-lieu à forte concentration de population. Face à une situation où le virus continue de circuler entre les personnes et dans les lieux de rassemblement tels que les commerces et les marchés, les pouvoirs publics ont pris la décision de reconduire les mesures de confinement partiel à domicile. Cependant, la mesure n'a pas été appréciée par les commerçants, qui y voient une dégradation de leur situation et de l'activité économique locale, en lançant un appel de détresse en direction des pouvoirs publics. Car "les commerçants de vêtements, de chaussures, de jouets, des cafés, des salons de coiffure... ont besoin qu'on se penche aussi sur leur situation qui n'a pas cessé d'empirer depuis la fermeture des commerces". "Comment faire vivre nos familles sans ressources ? Jusqu'à quand va durer cette situation alors que les frais de loyer et de consommation s'accumulent ? Est-il sensé d'autoriser une supérette d'ouvrir et pas les petits commerces sous prétexte d'une propagation du coronavirus ?"
