Résumé : La souffrance de Naïma était si visible que Faouzi lui demandera de lui raconter ce qui lui est arrivé. Elle se jette dans ses bras et donne libre cours à son chagrin. Le psy relève l'intensité de son émotion. La jeune fille s'essuie les yeux et s'éloigne un peu de lui. -Excuse-moi Faouzi. Je n'arrive plus à maîtriser mes émotions. Je ne suis bonne qu'à chialer. Faouzi sourit tristement. -Tu te sous-estimes à ce point ? -Oui. Et même plus. Il soupire et l'incite à se rasseoir. -Que s'est-il passé hier soir Naïma ? Tu veux bien me le dire ? -Il ne s'est rien passé. Sauf que... -Sauf que ? -Sauf que j'ai revu Nabil. -Nabil ? Ah cela me revient. Si je me rappelle bien, c'était le nom de ton fiancé. Elle déglutit. -Mon ex-fiancé. -OK. Tu l'as donc revu ? -Oui, par le plus pur des hasards. Mais il n'était pas seul. -Ah, nous y voilà ! Il y avait une femme avec lui. -Exact. Il y avait son épouse avec lui. -Et alors ? Que crois-tu Naïma ? Nabil est un homme. Il t'a aimée, tu l'as blessé. Il t'a quittée. Le processus se suit. Et puis tu le rencontres et tu veux qu'il reprenne avec toi, alors qu'une autre lui avait déjà mis le grappin dessus. -Mais cela m'a fait très mal, Faouzi. Très très mal. Naïma sentit encore ses yeux s'inonder de larmes. Un lac prêt à déborder. -Je me suis alors rendu compte que c'était un amourette passagère. -Non, ce n'est peut-être pas le cas, Naïma. Nabil a dû t'aimer sincèrement. C'est ce qui explique sa frustration et sa liaison avec une autre femme. -C'est sa femme légitime. Ils sont mariés. -Tant mieux pour eux. Mais toi, tu devrais oublier le passé, oublier Nabil, et vivre la vie que tu as choisie. -Je n'aime pas cette vie. Elle est trop artificielle. Faouzi hoche la tête. - C'est pour cela que j'étais étonné de te trouver dans ce complexe le jour de notre première rencontre. -Tu m'avais même demandé ce que je faisais dans ce milieu. -Exact. Je n'admettais pas qu'une femme telle que toi se retrouvât parmi ces loups. -Et toi donc Faouzi ? Que faisait un homme de ta trempe dans ces lieux ? Faouzi lui tapote les mains. -La déception nous pousse souvent à faire des choses insensées. Je crois que je n'ai plus rien à t'apprendre là-dessus. -La déception ? Toi, Faouzi ? Il soupire et se lève. -Ne te fie pas aux apparences, ma chère amie. Il est vrai que je suis un homme riche, célèbre, intellectuel. -Et très beau Il hausse les épaules. -Mais aussi très malheureux.
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