Le parquet de Milan (Nord) a requis dans la soirée de mardi une peine de huit ans de prison contre Claudio Descalzi, le patron du géant pétrolier italien ENI, dans une affaire de corruption présumée au Nigeria impliquant l'ENI et la compagnie pétrolière Shell. Dans cette affaire, la justice italienne, qui a ouvert un procès au printemps 2018, soupçonne que sur le 1,3 milliard de dollars versé par les deux groupes en 2011 pour l'acquisition au Nigeria d'une licence d'exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245, 1,092 milliard de dollars était un pot-de-vin. Le parquet a demandé mardi 21 juillet au cours de son réquisitoire une peine de huit ans de prison pour corruption internationale à l'encontre de M. Scaroni, de sept ans et quatre mois pour Malcolm Brinded, ex-directeur général de la division exploration et production de Shell, et de dix ans pour l'ex-ministre nigérian M. Etete. Les magistrats ont également demandé des peines plus légères, quatre ans et demi de prison, pour plusieurs autres personnes impliquées dans cette affaire, ainsi que la confiscation de 1,092 milliard de dollars correspondant à la somme considérée comme un pot-de-vin. Le groupe ENI a affirmé, tard mardi soir dans un communiqué, que le réquisitoire du parquet "est privé de tout fondement". R. I./Agences