C'est comme s'il avait senti que sa fin était proche. Du moins, celle de directeur général du MCO que les actionnaires de la SSPA ne veulent aucunement voir aller au-delà de l'assemblée générale de ce soir. Convaincu de "l'existence d'un complot" pour lui barrer la route, regrettant "l'ingratitude" de ceux qu'il "voyait plutôt comme soutiens" et rappelant au wali d'Oran qu'il ne l'a "jamais aidé", Si Tahar Cherif El-Ouazzani a rabâché hier ses quatre vérités au cours d'une conférence-débat organisée par le quotidien arabophone basé à Oran, Diwan. "L'assemblée de ce lundi soir ? C'est plutôt un coup d'Etat, un complot. Il y a un deal entre les anciens présidents et actionnaires. Tayeb Mehiaoui veut la présidence du MCO. Il répète à qui veut l'entendre qu'il a le soutien du wali, des députés et des autorités locales. Pourquoi veut-il aujourd'hui le MCO alors qu'il n'a jamais aidé le club. Même lorsqu'il était sénateur, il n'a jamais porté la voix du peuple qui réclamait une entreprise étatique. Il y a quelques mois, il avait affirmé avoir saisi le tribunal pour un audit des comptes du club depuis 2012. Pourquoi pas depuis 2010, l'année où il en était le président ? Le deal entre les actionnaires existe. Ils placent Mehiaoui et personne ne leur réclamera quoi que ce soit à propos de leurs bilans. Ils ne veulent pas que je sois présent, car ils ont peur de ma franchise. Le public les haït à un point inimaginable. Et puisque les supporters me tiennent, moi, en très haute estime, cela les rend jaloux", tancera Cherif El-Ouazzani avant de cibler, plus particulièrement Abdelkader Djellaoui, le wali d'Oran qui, dit-il, "ne m'a reçu que deux fois et ne m'a jamais aidé en tant que premier responsable du club", ainsi que Hafid Belabbès qu'il ne nommera pas, mais désignera sous le sobriquet de "Monsieur réglementation, celui qui sait tout mais qui demeure le vrai mal du MCO et le diable en personne". "Moi, je suis un vrai ancien joueur, pas un faux. Ceux qui travaillent avec moi (Sebbah, Mechri, Benmimoun, Ouasti, Benabdallah, Hemien, Benzerga) sont aussi d'authentiques anciens du MCO. Nous n'avons jamais vendu un match ou fait du mal à notre club. Pas comme ce Monsieur réglementation. Quant à ces actionnaires, ils étaient des ennemis voilà peu. Mais pour m'écarter, ils se sont réconciliés et veulent maintenant placer Mehiaoui en tant que PCA. Qu'a-t-il fait lors de ses deux mandats à la tête du CSA ? Il l'a coulé. Y a qu'à voir l'état du local qui est devenu une poubelle. Lorsque j'ai été installé l'été dernier, j'avais trouvé 1060 dinars dans le compte du club. Je laisse derrière moi un montant de plus de deux milliards...", pestera encore Cherif El-Ouazzani qui en veut toujours à Belhadj Ahmed de ne pas avoir effectué la passation de consignes qui a fait perdre au MCO l'assiette foncière où devait être bâti le centre de formation au profit du chantier du nouveau complexe olympique, d'avoir laissé des milliards de dettes et d'avoir aussi promis d'aider la direction avant de tout faire par la suite pour lui pourrir la vie.